Il est certes possible de faire appel à une tiers personne pour nous faire roqya mais nombreux sont les exemples dans la sunna de notre bien-aimé Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam) qui montrent qu’il est légiféré voire conseillé de se faire avant tout roqya soi-même.
Lorsqu’un mal nous atteint par le décret de notre Seigneur, exalté soit-Il, il est tout à fait possible de se faire roqya soi-même.
L’une des manières de procéder est de lire une partie du noble Coran, que ce soit sourate al-baqarah en son entier ou bien quelques versets, tout dépend de ce qu’Allah nous permet d’accomplir, au-dessus d’un récipient ou d’une bouteille remplie d’eau, puis de postillonner sans émettre de salive dès que l’on a terminé avant de refermer la bouteille ou d’en boire directement.
Pour les grands savants du Coran et de la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs, cette pratique s’appuie sur le verset suivant:
وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِين
« Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. »
(sourate le Voyage nocturne, 82)
Mais également sur des ahadith du Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam) dont un hadith rapporté par ibn Majah sous l’autorité de Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) qui dit:
« Le meilleur médicament est le Coran« .
Il existe également d’autres moyens de se faire roqya soi-même, que ce soit pour se prémunir d’une maladie ou des méfaits d’un djinn par exemple. La plupart consiste en la lecture d’invocations spécifiques ou de versets particuliers in sha Allah.
Lorsque le Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam) ressentait une maladie, il soufflait sur ses deux mains (trois fois) en récitant « Dis: Il est Allah l’Unique » et les deux sourates protectrices (sourate Les Gens et sourate l’Aube naissante), puis il essuyait de ses mains en une seule fois tout ce qu’il pouvait de son corps, et ce, au moment de dormir (salla Allahou alayhi wa sallam): son ventre, sa tête, son visage et sa poitrine, comme nous a informé Aïcha (qu’Allah soit satisfait d’elle) dans le hadith authentique, où Jibril (que la paix soit sur lui) a pratiqué la roqya sur le Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam) en lisant sur de l’eau lorsqu’il tomba malade en disant:
بسم الله أرقيك، من كل شيء يؤذيك، من شر كل نفس أو عين حاسد الله يشفيك، بسم الله أرقيك
« Au nom de Allah, Je te prémunis contre tout ce qui te ferait du mal et contre les méfaits de tout esprit ou un œil envieux, Allah te guérit, au nom de Allah, je te prémunis »
(Mouslim, 4/2084 citant Abou Saïd, radya Allah ‘anhou, 4/1718)
Et tout cela trois fois.
Cette roqiya est légiférée et bénéfique. Et pour cause, le Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam) l’a lue sur de l’eau pour Thabit ibn Qays (qu’Allah soit satisfait de lui) et il a ordonné qu’on lui verse cette eau sur lui, tel que le rapporte Abou Dawoud dans son livre La Médecine avec une bonne chaîne de transmission.
Il existe bien d’autres types de roqya pratiqués à l’époque du Prophète (salla Allahou alayhi wa sallam), dont l’invocation suivante que le Prophète ( salla Allahou alayhi wa sallam) a lu sur certains malades:
اللهم رب الناس، أذهب البأس، واشف أنت الشافي، لا شفاء إلا شفاؤك، شفاء لا يغادر سقماً
« Ô Allah, Seigneur des hommes, fais partir le mal et guéris ; Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucun mal »
( Al-Boukhari avec al-Fath, 10/206 ; Mouslim, 4/1721 )
http://www.binbaz.org.sa/fatawa/1892
Le Cheikh (qu’Allah lui fasse miséricorde) dit: Tout le Coran est guérison, le Coran en son entier du début à la fin est guérison. Lorsque l’on lit la sourate de l’Ouverture (al-Fatiha), c’est la sourate la plus importante du Coran. On la répète comme l’ont récité les compagnons sur un bédouin(…). En effet, les compagnons récitèrent plusieurs fois sourate al-Fatiha sur lui et Allah le guérit.
Lorsque l’on lit sourate al-Fatiha, il est bénéfique de lire également le verset (ayat al-koursy) ou quelques autres versets. Tous sont salutaires. Il est possible de lire sourate al Ikhlass (Dis: Il est Allah l’Unique), sourate al falaq (Dis: je cherche refuge auprès du Seigneur de l’aube naissante) ainsi que sourate al-nas (Dis: je cherche refuge auprès du Seigneur des hommes). Et ce, trois fois. Ceci est quelque chose de bien également parmi les causes de la guérison.
Le Coran en son entier est une guérison. Lorsque vous lisez ce qu’Allah vous a facilité de sourate La vache, sourate la famille de Imran, sourate les femmes, sourate la table servie ou tout autre partie du Coran, ceci est une guérison.
Comme a dit Allah exalté soit-Il:
قُلْ هُوَ لِلَّذِينَ آمَنُوا هُدًى وَشِفَاء
Dis : « pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison »
(sourate Les versets détaillées, 44)
Et Allah Gloire à Lui dit aussi:
وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْآنِ مَا هُوَ شِفَاء وَرَحْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِين
« Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. »
(sourate le Voyage nocturne, 82)
Cela signifie que l’ensemble du Coran est une guérison, et il est possible de lire certains de ses versets, c’est une bonne chose.
Toutefois, les versets les plus importants à lire pour la guérison d’un malade sont sourate al-Fatiha, ayat al koursy, sourate al ikhlass et les deux sourates protectrices.
Fin de traduction
Se faire roqya soi-même en invoquant Allah et en lisant Son noble Livre est ainsi une guérison et un remède d’une grande efficacité pour les croyants.
En tant que musulmans, nous nous devons de privilégier la roqya à tout autre chose, que ce soit un médicament ou un traitement thérapeutique particulier.
Source: muslimette magazine