Pendant le mois de Ramadan, l’être humain n’est plus soumis au chuchotement de Satan le lapidé (le waswas) puisque lui et ses suppôts sont enchainés durant ce mois sacré. En effet, le Prophète (PSL) a dit : « dès la première nuit de Ramadan, les démons et les tyrans parmi les djinns sont enchaînés. Toutes les portes de l’enfer sont fermées, aucune ne s’ouvre. Toutes les portes du Paradis sont ouvertes, aucune ne se ferme. On appelle: « Ô toi qui souhaite le bien, accours! Ô toi qui souhaite le mal, cesse. »
Par contre, avant d’être enchaîné, Satan suggère à l’âme, son principal allié : « continue le boulot pour moi, je ne pourrais plus les détourner du droit chemin pendant un mois, aide moi donc pendant mon absence à les inciter à la désobéissance » !
Ainsi donc, le musulman, s’il faillit pendant ce mois sacré, ne peut plus prendre pour prétexte l’influence de Satan. Tout ce qu’il fera de mal, lui sera suggéré par sa propre âme. Nous ne pourrons plus justifier nos actes pendant le Ramadan, que par notre propre bon vouloir.
Dans un couple, surtout chez les plus jeunes, la question de la relation conjugale dans la journée peut se poser surtout quand le couple a une relation fusionnelle intense. Dans ce cas, si les conjoints ne font pas l’effort qu’il faut pour éviter la proximité, ils peuvent céder à la tentation dans la journée où tout commerce de chair leur est interdit. Il est pourtant si facile, d’attendre le soir où tout est permis mais voilà, l’être humain est faible et tout peut arriver.
Nous avons interrogé des érudits sur la question à savoir : quel est le jugement de celui qui a un rapport avec sa femme lors d’une journée de Ramadan ? Que doit-il faire quand cela arrive ? Et est-ce que la femme est assujettie au même jugement ?
Les réponses que nous avons obtenues sont les suivantes :
Celui qui a un rapport intime avec sa femme lors d’une journée de Ramadan a commis un péché car il a porté atteinte au caractère sacré de ce mois. Et parce qu’il a désobéit il doit faire ce qui suit :
▪La première : Se repentir à Allah, Le Seigneur de l’univers, de ce péché qu’il a commis et de sa transgression dû au caractère sacré de ce mois.
▪La seconde : Rattraper ce jour de jeûne qu’il a altèré car il a rompu son jeûne par l’acte sexuel.
▪La troisième : Il doit effectuer l’expiation sévère [Kaffârah Mughalladha] qui consiste à affranchir un esclave, s’il n’en trouve pas les moyens il doit jeuner alors deux mois consécutifs et s’il ne peut le faire non plus à cause d’une excuse légalement valable, il doit alors nourrir soixante pauvres.
Il faut aussi savoir que l’expiation sévère, [Kaffârah Mughalladha], est obligatoire pour l’homme et la femme de façon égale si la femme est consentante, mais si elle est contrainte, l’expiation n’est obligatoire que pour l’homme et la femme ne doit rien.
Evitons donc au maximum pendant la journée du Ramadan d’être trop proches de nos hommes qui peuvent nous entrainer dans un moment de faiblesse. Evitons de les aguicher dans la journée pendant ce mois sacré, d’autant plus qu’après la coupure du jeûne, tout est permis, jusqu’à l’aube.
Nous avons 11 mois dans l’année pour dévoiler le grand jeu à nos hommes, pour les tenter, les rendre fous de nous, mais pendant un mois pensons à nous repentir, retournons à l’essentiel, c’est-à-dire le sens de notre existence sur terre, pensons à gagner des hasanats dont nous aurons tant besoin le Jour du Jugement. Profitons pleinement de ce mois sacré, pendant lequel le Prophète (PSL) a dit : « Allah sauve de l’Enfer un certain nombre de personnes chaque soir. » Et il dit: « Allah Le Très-Haut a dit : « Toute l’oeuvre du fils d’Adam lui appartient, chaque bonne action lui est multipliée par dix ; à l’exception du jeûne qui M’appartient et c’est Moi qui le rétribue. Le jeûneur délaisse son envie, sa nourriture et sa boisson pour Moi. Le jeûneur a deux joies : une au moment de rompre son jeûne et une quand il rencontrera son Seigneur. »