4 avril 1960 : Le Sénégal accède à son indépendance au sein de la Fédération du Mali.
20 Août 1960 : Eclatement de la Fédération du Mali.
5 septembre 1960 : Léopold Sédar Senghor est élu premier président de la république Sénégalaise. Il entame un mandat de sept ans et Mamadou Dia dirige le gouvernement en tant que Président du Conseil.
18 décembre 1962 : Accusé d’avoir porté atteinte aux droits du Parlement, le Premier Ministre, Mamadou Dia est arrêté ; le président de la République, Léopold Sedar Senghor exerce alors l’ensemble du pouvoir exécutif.
3 mars 1963 : Approbation par référendum de la nouvelle constitution. Institution d’un régime présidentiel.
3 février 1967 : assassinat du député Demba Diop, par Abdou Ndaffa Faye qui sera condamné à mort et exécuté
22 mars 1967 : Moustapha Lô tire sur le Président Senghor lors de la prière de Eid à la grande mosquée de Dakar. Il sera condamné à mort et exécuté
Mai 1968 : comme presque partout, révolte des étudiants et des ouvriers
26 février 1970 : Création d’un poste de Premier Ministre par réforme de la constitution approuvée par référendum. Le président Senghor nomme Abdou Diouf à ce poste.
16 mars 1976 : L’Assemblée Nationale adopte une loi d’amnistie de tous les prisonniers politiques pour le 4 avril. Le même mois, une révision de la constitution autorise l’existence de trois partis politiques correspondant à trois tendances. A côté de l’UPS (parti gouvernemental) qui deviendra le PS (Parti Socialiste), se constituent le PDS d’Abdoulaye Wade, libéral-démocratique, et le PAI (Parti Africain de l’Indépendance) de Maihemout Diop, marxiste-léniniste.
26 février 1978 : Réélection à la présidence de la république de Léopold Sedar Senghor. Pour la première fois il a dû affronter un candidat de l’opposition, Abdoulaye Wade, chef du PDS (Parti Démocratique Sénégalais), qui a remporté 17 % des voix.
31 décembre 1980 : Léopold Sedar Senghor quitte le pouvoir et laisse sa place à son Premier Ministre, Abdou Diouf.
1er janvier 1981 : Abdou Diouf succède à Léopold Sedar Senghor à la présidence de la république.
1er février 1982 : Naissance officielle de la confédération de Sénégambie qui finira par mourir de sa belle mort.
27 février 1983 : Abdou Diouf est confirmé dans ses fonctions par un scrutin au suffrage universel. Il obtient plus de 80 % des voix face à quatre autres candidats.
29 avril 1983 : L’Assemblée Nationale adopte une réforme constitutionnelle supprimant la fonction de Premier Ministre
Décembre 1983 : En Casamance, des affrontements avec les forces de l’ordre provoquent la mort de 24 personnes. Début du conflit casamançais.
Avril 1987 : les policiers font face aux gendarmes sur l’avenue Roume, tous armés jusqu’aux dents. Le pire est évité mais l’ensemble des forces de police sont radiés.
Février 1988 : Contexte économique et social de crise. Le président Abdou Diouf est reconduit dans ses fonctions avec plus de 73 % des suffrages, succès renforcé par la majorité absolue du PS aux élections législatives. L’opposition conteste les résultats et des émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre conduisent à la proclamation de l’état d’urgence.
17 mai 1988 : Après la libération d’Abdoulaye Wade, accusé d’avoir attisé les mécontentements à la suite des élections de février, l’état d’urgence est levé.
25 avril 1989 : Début de ce qu’on va appeler les événements de Mauritanie. Des éleveurs et agriculteurs sénégalais et mauritaniens s’affrontent dans la région de Bakel. En Mauritanie c’est le début d’une épuration ethnique à l’encontre des populations noires qui sont massacrées ou déportées au Sénégal. Et au Sénégal en représailles, c’est le pillage des boutiques tenues par des maures et le massacre aveugle de maures qui vivaient tranquillement et en harmonie avec les populations sénégalaises. Beaucoup de pertes en vies humaines, de déportation et de vies brisées de part et d’autre.
1991 premier sommet de l’OCI au Sénégal
Mai 1993 élection présidentielle : assassinat de Me Babacar Sèye vice-président du Conseil constitutionnel, à la suite de la proclamation de la victoire de Abdou Diouf
1994 : dévaluation du franc CFA
Mars 2000 : Première alternance au sommet de l’état depuis l’indépendance. Le président sortant, Abdou Diouf, est battu au deuxième tour des élections présidentielles par Abdoulaye Wade.
Moustapha Niasse qui s’était allié à Abdoulaye Wade est nommé Premier Ministre
Le 9 décembre 2000 le Sénat et le Conseil économique et social sont supprimés.
2001 une nouvelle constitution réduit le mandat présidentiel de 7 à 5 ans. L’Assemblée nationale – au sein de laquelle le Parti socialiste est majoritaire – est dissoute le 5 février 2001.
25 formations politiques sont autorisées à participer aux élections législatives anticipées.
Mars 2001 : suite à la démission de Moustapha Niasse, la juriste Mame Madior Boye est la première femme à occuper les fonctions de Premier ministre du pays.
Le 15 février 2002 : la création d’une Commission électorale nationale autonome (CENA) est décidée, en remplacement de l’Observatoire national des élections (ONEL). Elle prendra ses fonctions en 2005.
Le 26 septembre 2002 : le Sénégal vit une tragédie nationale avec le naufrage du Joola, le ferry qui reliait Dakar à Ziguinchor en Casamance. Plus de 1 800 passagers y perdent la vie. Les négligences constatées suscitent une forte rancœur à l’égard des pouvoirs publics. Ce drame n’est pas sans conséquences sur la carrière de Mame Madior Boye qui est remplacée par Idrissa Seck, maire de Thiès et numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS).
Seck sera Premier ministre du 4 novembre 2002 au 21 avril 2004. Son ministre de l’Intérieur Macky Sall lui succède lorsqu’il tombe en disgrâce en raison de ses «responsabilités» dans la gestion des chantiers de Thiès et peut-être de ses ambitions nationales.
2007 Abdoulaye Wade est facilement réélu lors de l’élection présidentielle et, grâce au boycott de l’opposition lors des élections législatives consécutives, il dispose d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale et au Sénat, rétabli en début d’année.
Le Président mène une politique libérale ouvertement revendiquée qui donne certains résultats. En effet le Sénégal devient une terre de prédilection pour les investisseurs d’Europe, mais aussi des émirats du Golfe – c’est le cas de Dubaï Ports World qui enlève l’exploitation du port de Dakar –, du Brésil, de Chine, d’Iran ou d’Inde – par exemple avec le géant mondial de la sidérurgie, Arcelor Mittal.
Mais la politique gouvernementale essuie aussi des revers, comme l’inexorable recul du secteur agricole (arachide, coton…), l’effondrement de l’industrie chimique en 2006, le développement insuffisant du secteur tertiaire ou l’engorgement persistant de la capitale. La croissance ralentit et un taux de chômage élevé pousse bien des jeunes Sénégalais à l’émigration, parfois au péril de leur vie.
La question de la future succession d’Abdoulaye Wade, réélu à 80 ans, apparaît en filigrane dans le débat politique, alimenté notamment par les spéculations sur les intentions de son fils Karim Wade.
2008 : deuxième sommet de l’OCI au Sénégal
Lors des élections locales du 22 mars 2009, le PDS, parti au pouvoir, essuie un sérieux revers dans la plupart des grandes villes dont Dakar convoité par Karim Wade, au profit de la coalition d’opposition Bennoo Siggil Senegaal.
Février 2010 : un projet de loi déclarant l’esclavage “crime contre l’humanité” est exposé par le chef de l’Etat. Abdoulaye Wade annonce également la fermeture de la base militaire française à Dakar.
Février 2011 : Dakar rompt ses relations diplomatiques avec l’Iran, accusé d’avoir livré des armes aux rebelles indépendantistes de Casamance.
23 Juin 2011 : une grosse fronde de la rue pousse Wade à renoncer à une réforme constitutionnelle qui prévoyait de faire élire un ticket présidentiel, au premier tour, avec 25% seulement des suffrages exprimés. On le soupçonnait de vouloir assurer sa réélection et de préparer la succession pour son fils Karim.
Janvier 2012 : le Conseil constitutionnel se prononce pour une nouvelle candidature, jugée anticonstitutionnelle par ses opposants, du chef de l’Etat à la présidentielle de février.
25 mars 2012 : L’ex-premier ministre Macky Sall devient le nouveau chef de l’État sénégalais en battant au second tour de la présidentielle son rival Abdoulaye Wade qui a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d’un scrutin qui s’est déroulé pacifiquement. La maturité des électeurs et la démocratie sénégalaise sont saluées.
3 avril 2012 : Le président Macky Sall nomme Abdoul Mbaye Premier ministre.
Avril 2013 : Karim Wade fils de Abdoulaye Wade arrêté. Motif : enrichissement illicite
1 er septembre 2013 : la deuxième femme Premier ministre est nommée. Son nom Aminata Touré
4 juillet 2014 : Aminata (Mimi Touré) est poussée à la démission
6 juillet 2014 : Mohamed Boune Abdallah Dionne est nommé Premier Ministre
7 mars 2017 : Khalifa Sall maire de Dakar sérieux futur challenger du Président Macky Sall arrêté, de même que avant et après lui quelques maires qui lui sont proches
Ainsi va la vie de la nation sénégalaise au gré des bourrasques politiques. L’Etat a ses raisons que la raison ne connait pas. Qu’Allah préserve notre cher pays contre vents et marrées !