Excepté son caractère religieux, le Magal impacte considérablement, et à bien des égards, sur l’économie du pays. L’évènement draine en effet une intense activité économique, à tous les niveaux.

Que ce soit la municipalité avec le paiement de toutes les taxes, les commerçants (parmi eux les vendeurs de matelas et tapis sont les plus heureux) de produits alimentaires, de vendeur d’eau de glace et autre produits de toutes sorte, les menuisiers (les habitants de la ville renouvellent souvent leur mobilier pendant le magal), les maçons, les plombiers, les peintres et surtout les tansporteurs, tous tirent leur épingle de cete manne que constitue le Magal de Touba.

Une manne considérable

Depuis quelques années on constate aussi que de nombreux services et société délocalisent leurs activités à Touba lors du Magal. Ce sont les banques, les opérateurs de téléphonie mobile,  les agences immobilières, les sociétés agroalimentaires, tout ce beau monde se frotte bien les mains pendant le magal. Et que dire des quatre millions de personnes que le Magal draine chaque année ?

Pour certains économistes, le Magal reste ce que le pèlerinage à la Mecque était pour l’Arabie Saoudite, en termes d’apport et d’impact économique, avant la manne du pétrole. En effet, pour certaines entreprises, cet événement religieux est même vital «car pouvant représenter jusqu’à 60% de leur chiffre d’affaires annuel».

Le Magal constitue également un moment où se rencontrent beaucoup d’hommes d’affaires pour nouer des partenariats divers. Certainement de nouvelles entreprises naissent de ces rencontres d’affaires durant le Magal. C’est le secteur du Commerce qui, sans doute se taille la part du lion dans cette tentative d’analyse des retombées du Grand Magal. En effet, pendant des semaines avant le Magal, la ville sainte se transforme en un véritable souk.

Une étude fiable sera effectuée

Pour savoir la véritable incidence du Magal sur l’économie du pays une étude a été commanditée par le comité d’organisation auprès de l’université Alioune Diop de Bambey. En effet, alors que le chiffre de 200 à 250 milliards est avancé par différents observateurs, l’université va mettre à disposition une équipe de chercheurs composés de 3 professeurs et 50 étudiants pour effectuer des recherches et une analyse fiable pour connaitre le niveau réel des retombées du magal sur l’économie du pays.