Capitale de la province du Québec, au Canada francophone, la ville de Québec occupée par des peuples amérindiennes fut d’abord découverte et occupée par les français avant d’être âprement disputée aux français par les anglais qui finissent par la coloniser.
En effet la bataille dite des plaines d’Abraham fut décisive au profit des anglais. Lieu d’affrontement des Empires français et anglais en quête d’hégémonie, le parc des plaines d’Abraham fût le théâtre de luttes dont l’issue, la Conquête de 1759, a changé le sort de l’Amérique. Au-delà de son passé historique, le parc est à Québec ce que Central Park est à New York et Hyde Park à Londres : un parc urbain d’une valeur inestimable, un véritable poumon au cœur de la ville. Cent trois hectares de plaines et de vallons fleuris, boisés, gazonnés ou enneigés sont offerts à la conquête quotidienne de milliers de citadins et visiteurs.
Comme presque tout le monde, je faisais la confusion entre la ville de Québec et la province du Québec. En effet le Canada est une Fédération composée de provinces et celle du Québec a donné le même nom à sa capitale provinciale. A l’instar de toutes les grandes villes canadiennes, Québec city est une ville moderne mais elle a un côté pittoresque que les autres villes n’ont pas, c’est sa vieille ville.
En effet, déclarée patrimoine de l’Unesco en 1985, la ville de Québec a su préserver sa vieille ville avec ses remparts et fortifications comme à l’époque. En y entrant on a l’impression de plonger dans le passé. Cette impression est renforcée par les calèches qui y promènent touristes et jeunes mariés. Ici les bâtisses bien que joliment restaurées présentent l’architecture du passé. Au dédale des rues vous tombez sur une oeuvre d’art immense et magnifique, une fresque géante en trompe l’oeil de 420 m2 de superficie, c’est la Fresque des Québecois. Réalisée par Cité Créations, leader mondial des murs peints, cette fresque raconte 400 ans d’histoire à travers plusieurs personnalités historiques du Québec. Le bas de la fresque continue le dallage de la rue et donne l’impression au visiteur d’entrer de plein pieds dans l’histoire du Québec.
Tout aussi impressionnant l’imposant bâtiment du Château Frontenac devenu un hôtel de luxe perché sur les hauteurs de la vieille vielle, il offre une vue imprenable sur le fleuve Saint Laurent. Depuis les fenêtres de cet hôtel, vous pouvez observer des bateaux venant du large se diriger vers la ville. Depuis la vieille ville le visiteur peut accéder au parc de Montmorency et la promenade dite des gouverneurs par des escaliers qui finiront par vous faire jeter l’éponge avant d’arriver à destination. Construits par paliers, à chaque niveau vous pouvez renoncer à grimper plus haut et pénétrer dans le parc où l’air est d’une fraicheur et d’une pureté exceptionnelle en été. Après une belle balade vous n’aurez que l’embarras du choix pour vous attabler à l’un des innombrables restaurants qui ont pignon sur rue dans le Vieux Québec.
Quand vous dites à un canadien que vous voulez visiter la ville de Québec, il vous dira tout de suite : « surtout, ne revenez pas sans aller voir les chutes de Montmorency ». Moins larges que les chutes du Niagara (entre USA et Canada) les chutes du Montmorency sont plus hautes de 30m et tout aussi impressionnantes. Hautes de 83m on accède au sommet des chutes en voiture, en téléphérique, ou par des escaliers en bois construits sur le site. Si vous n’êtes pas sujet aux vertiges, vous pourrez traverser les chutes de part et d’autre sur une passerelle en bois. Au beau milieu, le bouillonnement et le vrombissement de l’eau vous donnent un nette idée de ce qu’est la force de cet élément qu’est l’eau. Une belle couleur arc-en-ciel se dégage du nuage que forme les trombes d’eau qui s’entrechoquent plus bas. La profondeur du bassin au pied des chutes est de 17m. Notre guide nous dit qu’en hiver, les chutes gèlent et deviennent un site d’escalade sur glace. Si vous êtes croyant, ce spectacle vous rappelle la petitesse de l’être humain face aux forces de la nature, mais aussi l’ingéniosité de l’être humain qui, en érigeant cette passerelle a comme qui dirait dompté la nature en permettant de pouvoir l’observer de haut. C’est aussi la particularité de ces chutes car aux Niagara, on ne peut pas approcher les chutes de si près…
En résumé, Québec City a ceci de spécial que les autorités ont réussi à préserver la richesse historique de la ville qui côtoie sa face moderne dans une parfaite harmonie. L’impression que retient le visiteur du Québec, comme du reste du Canada d’ailleurs, c’est cette nature luxuriante qui n’a été nullement altérée par l’industrialisation du pays et offre à ses habitants une qualité de vie exceptionnelle et enviable.
Crédit photo : votretourdumonde.com