Face à une situation devant laquelle nous nous sentons en infériorité, nous pouvons avoir tendance à réagir vivement, toujours pour nous protéger, mais cette fois-ci en nous défendant, soit en nous érigeant en dispensateur de normes et de règles limitant les actes de l’autre, soit en débordements émotionnels.
Les origines peuvent être multiples : des problèmes personnels peuvent conjoncturellement entraîner de l’agressivité.
Les frustrations ont pu être dommageables dans l’histoire de vie entraînant un désir inconscient de vengeance ou de revanche.
L’hypersensibilité, le manque ou l’excès de confiance en soi, l’impulsivité, le manque de distance vis-à-vis des personnes et des situations peuvent également être une source de comportements agressifs.
Les personnes qui ne s’affirment pas ont tendance à confondre affirmation de soi et agressivité, surtout quand il convient de se défendre, de dire qu’on n’est pas d’accord.
L’image de soi est faible. Le moi cabossé a besoin de se surprotéger, comme si le moi avait peur d’être encore plus écrasé, voire séparé ou éclaté. Cette peur va générer un besoin de protection plus important qui, cette fois-ci, va susciter, bien sûr, une réactivité forte face aux problèmes de la vie. Cette réactivité va prendre la forme d’attaque vis-à-vis des autres : les faire plier, les soumettre soit la forme de rébellion : parler fort, s’opposer, faire du bruit…
Avoir la dent et l’œil brillants du « tueur », couper la parole, imposer ses points de vue, ses avis, ses désirs, avoir un sourire ironique, être arrogant ou dédaigneux, se montrer impatient, vouloir déstabiliser…
L’efficacité n’est qu’apparente, il y a perte d’informations intéressantes ; il y a, en outre, soit blocage, soit, et c’est plus fréquent, réaction virulente immédiate. Tôt ou tard, l’agressé va se défendre. Il y aura retour de bâton. Le cercle infernal est engagé : le stress augmente, la solitude arrive, la démotivation s’installe, la douleur d’être rejeté est vive et surtout, on constate un gaspillage fantastique d’énergie…