Généralement, pour justifier le fait que les femmes se font rares à la tête de postes de manager et autres postes stratégiques, on donne souvent les trois explications suivantes : elles ne sont pas à la hauteur, elles n’ont pas le profil, elles n’arrivent pas à évoluer dans leur carrière en raison d’un manque d’occasions ou de promotions. La Harvard Business Review s’est penchée sur le sujet et le problème serait ailleurs.
Dans le milieu du travail, on assimilerait souvent confiance et compétences. Ainsi nous nous serions trompés en faisant croire qu’un homme était un meilleur dirigeant qu’une femme. Le charisme et le charme d’un homme, la façon dont il se met en avant, seraient souvent confondus avec une capacité de leadership. Et ce sont des attributs plus fréquents chez les hommes que chez les femmes.
Selon Thomas Chamorro-Premuzic, professeur de psychologie des affaires au University College et membre de la faculté à Columbia University : « C’est parce que nous interprétons les signes de confiance comme des signes de compétence que nous nous laissons berner par la croyance que les hommes sont de meilleurs leaders que les femmes. »
L’étude prouve aussi que les individus un brin arrogants avec un excès de confiance en soi seraient directement positionnés en chef de file. La Harvard Business Review donne Freud en exemple qui analyse la manière dont on délègue le pouvoir au travail. Pour les « suiveurs », ces derniers auraient transposé l’estime qu’ils doivent avoir d’eux-mêmes sur le leader.
Ainsi, à peu près partout, les meilleurs chefs sont arrogants et égoïstes parce que la confiance qu’ils ont a laissé penser qu’ils étaient des dirigeants compétents. Or, si on peut créer l’illusion au départ, la capacité à maintenir des équipes, à les diriger et à les motiver se trouve dans la discrétion et l’humilité. Que ce soit dans le secteur du sport, de la politique ou des affaires.
L’étude précise que les femmes ont plus tendances que les hommes à faire preuve d’humilité, qu’elles disposent d’une intelligence émotionnelle et font moins d’esbroufe. Dans ce cas, les femmes adopteraient naturellement une stratégie de management plus efficace. Elles seraient plus à même de transmettre leurs émotions, leur vision des choses, de mettre en avant les compétences de chacun.
Selon le professeur Thomas Chamorro-Premuzic, nous nous laisserions aveugler par la mise en avant d’un homme trop confiant et récompensons ceux qui savent se vendre et non ceux qui s’impliquent plus, mais avec discrétion et humilité. On a maintenant la réponse sur un problème qui parfois, peut peser dans une équipe !
MC