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Pour ou contre la fessée ?

Dans les sociétés occidentales, corriger son enfant physiquement est devenu presque un crime. Dans nos sociétés africaines on a toujours pensé qu’un enfant qu’on ne corrige pas devient un adulte malpoli et donc les sévices corporels étaient plus que normal quand on éduquait son enfant. Mais en Afrique aussi, on constate de plus en plus que parents et éducateurs privilégient le dialogue à la correction physique. Comment trouver un juste milieu pour ne pas rater l’éducation de son enfant ?

Eduquer un enfant n’est pas chose aisée, surtout son propre enfant. Autant le médecin est incapable de soigner son enfant quand il est malade autant il est difficile pour un parent de sévir quand son enfant fait une bêtise. C’est toujours plus facile de redresser l’enfant d’autrui que son propre enfant. C’est pourquoi dans nos sociétés africaines d’antan, l’enfant était éduqué par toute la communauté. Ainsi, le voisin avait le droit de réprimander et donner la fessée à votre enfant en votre présence ou à votre insu, de même que les parents proches ou éloignés.

La correction à l’école

On se souvient  aussi des maîtres ou maîtresses d’école qui corrigeaient les élèves indisciplinés. Cette correction allait de tendre la main pour recevoir des coups de règle, au fameux «quatre gaillards» qui  prenaient chacun un membre de l’élève fautif et offraient ainsi suspendu son postérieur au maitre, qui lui administrait  une fessée mémorable. Le coupable avait après un mal fou à se mettre en position assise pendant quelques jours. Il y avait là de quoi traumatiser un enfant pendant un bon moment mais au moins la même bêtise ne se reproduisait plus ou alors très rarement.

Aujourd’hui les éducateurs, sous peine de poursuites, n’ont plus le droit de toucher à un élève. Des plaintes pour coups et blessures ont été très dissuasifs et une loi est venue interdire les sévices à l’école. De même, parents proches et voisins ne s’immiscent plus dans l’éducation de l’enfant d’autrui, à la limite se permettent-ils de réprimander l’enfant quand ils le voient agir mal dehors.

Le chantage du jeune enfant

Quant à nous parents modernes, la plupart d’entre nous ont opté pour le dialogue, ou pour baisser carrément les bras et se laisser dépasser par nos progénitures. Ainsi on entend souvent une mère ou un père désespéré dire à son enfant « tu ne serviras à rien petit vaurien, tu es trop mal élevé, vas la vie ou la rue t’éduquera ! ». Pourquoi ?

Parce que dès le plus jeune âge, l’enfant commence à tester son pouvoir de résistance sur ses parents, et il affirme sa personnalité ainsi, en disant non, en refusant d’obéir aux ordres, en criant à tue-tête pour faire passer ce qu’il veut faire, étant sûr que quand il crie les parents réagissent ou cèdent à ses caprices. Le chantage commence dès cet âge là et c’est dès cet âge qu’il faut ne pas se laisser dépasser.

Reprendre rapidement les choses en main

Quand notre cher petit bambin nous tient tête, la solution est de lui tenir tête aussi fermement, il faut bien lui faire comprendre qu’il ne peut pas faire ceci ou cela, s’il crie il faut le laisser s’égosiller et s’il a des gestes mal placés comme jeter des choses en guise de protestation, ou se jeter lui-même par terre, deux solutions s’offrent à nous : l’observer jusqu’à ce qu’il voit que nous ne cédons pas et qu’il se calme et lui parler tranquillement après, car tout jeune qu’il est, il est capable de comprendre. Ou bien lui donner une bonne petite fessée pour le calmer définitivement pour qu’il comprenne bien que le chantage ne marchera pas. La fessée ne peut être efficace que si elle est administrée au bon moment ou pour la bonne cause, et après plusieurs avertissements. Quand on tape son enfant à tout bout de champs, non seulement il n’aura plus peur et deviendra coriace mais continuera de plus belle à vous tenir tête. Avant d’en arriver là, soyez ferme et dissuasif vis-à-vis de votre enfant avant qu’il ne soit trop tard. Si la victoire bascule du côté de l’enfant, les choses vous échapperont, il ne sera peut-être pas impossible, mais difficile de reprendre le contrôle sur son enfant. Et à moins d’un miracle à l’adolescence, moment de profondes mutations et remise en question, votre bout de chou deviendra un petit dictateur qui n’en fera qu’à sa tête et à l’âge adulte une personne malpolie.

Mais si vous résistez comme il se doit, alternez le bâton et la carotte, force restera au géniteur. Donc soyons ferme avec nos enfants pour leur plus grand bien et pour le nôtre.  

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