En douce, arrêter la pilule. Coucher avec son mari, compagnon ou amant de passage avec le désir énorme et secret de tomber enceinte. Et lui faire un enfant à son corps défendant, un enfant dans le dos…
Depuis que les femmes ont chèrement acquis la maîtrise de leur corps et le pouvoir de procréer quand elles le veulent, on vit dans un schéma idéal : la naissance d’un enfant, ça se désire et ça se décide à deux. Seulement il arrive que ce choix harmonieux et partagé soit impossible, que l’homme ne veuille pas être père, pour une raison ou pour une autre. Face à ce refus de paternité, certaines choisissent de passer en force, engagent une vraie partie de poker.
Elles disposent d’un atout maître, ce corps capable de fabriquer la vie, elles bluffent en arrêtant clandestinement leur contraception et espèrent ainsi rafler la mise. Parfois, elles gagnent. L’homme change d’avis, accepte l’enfant ou, tout au moins, le prend en charge financièrement. Parfois elles perdent, et l’enfant qu’elles ont voulu imposer perd avec elles. L’homme se sent piégé, manipulé par un pouvoir exorbitant, et il s’en va, au bord de la haine.
Les témoignages recueillis illustrent une vertigineuse inversion. La maternité, accablant jadis des femmes incapables de s’y soustraire, s’impose aujourd’hui à des hommes souvent paniqués. Il suffit de faire un tour sur Internet pour se rendre compte de l’ampleur et des enjeux du phénomène. Des témoignages d’hommes furieux ou totalement déboussolés pullulent sur les forums de discussion.
Cependant, ce phénomène n’est pas près de disparaitre, car comme nous l’avons déjà expliqué dans d’autres articles, le calendrier biologique de la femme est malheureusement très court quand il s’agit de procréation. Il faut aussi comprendre que la femme qui a privilégié ses études et son avenir professionnel sur sa vie de femme, se retrouve souvent à un âge avancé sans mari ou compagnon.
Ce sont des moments angoissants où la ménopause ou pré-ménopause pointe à l’horizon, et le temps nous est compté. C’est ainsi qu’on se passe du consentement d’un mâle égoïste qui ne comprend pas ce désir de maternité ou que l’on saute sur celui que l’on trouve le moins « pire » pour nous faire un enfant même à l’insu du potentiel géniteur.
Par contre celles qui optent pour cette solution devraient assumer leur responsabilité, ce qui arrive d’ailleurs souvent, en informant le futur père juste pour l’informer mais ne rien lui imposer. Il faut que les hommes comprennent qu’entre le bonheur de devenir mère et le risque de perdre un compagnon, le choix chez une femme est vite fait. Le premier l’emporte. Quel est votre avis vous lectrices de Debbosenegal ?