Que faire alors quand l’homme refuse d’assumer ses charges alors qu’il en a parfaitement les moyens ? Nous vivons aujourd’hui des temps difficiles et dans la plupart des couples où les deux conjoints travaillent on entend souvent que les dépenses du foyer sont partagées à parts égales entre les deux, ou que la femme est dans « l’obligation » d’en assumer quelques unes. L’Islam nous dit que non, il n’y a aucune obligation du côté de la femme et il doit être clair entre époux que ce que la femme assume comme charge ne se fait que selon sa propre décision. Les charges du foyer incombe au mari et à lui tout seul ! Quels recours l’Islam accorde-t-il aux femmes quand l’homme qui en a les capacités refusent d’assumer ses charges (situation hélas bien répandue de nos jours) ?
La première chose que notre religion nous recommande est de prélever de l’argent du mari de quoi nourrir la famille. Mais à juste proportion, en étant raisonnable et en sachant estimer ses besoins, sans pour autant être abusive. Et ce, même si c’est fait à son insu, car la femme a le droit à la dépense qui est un devoir du mari. Donc, la femme doit prendre son droit si elle est en mesure de le faire.
Selon Al-Boukhâri, Mouslim, et d’autres, ‘Â’icha رضي الله عنها a dit : « Hind رضي الله عنها a dit au Messagerصلَّى الله عليه وسلَّم: “Ô Messager d’Allâh, Aboû Soufyâne est un homme avare. Il ne nous donne pas à moi et à mes enfants ce qui nous suffit sauf ce que je lui retire sans qu’il ne le sache.” Le Messager صلَّى الله عليه وسلَّم répondit : “Prends de façon raisonnable ce qui te suffit à toi et à tes enfants.” »(1)
Néanmoins, il y a lieu de souligner que la femme ne méritera la dépense que si elle ne se refuse pas à son mari, le laissant ainsi jouir d’elle. Mais si elle s’y refuse, dort toute seule et s’éloigne de lui à chaque fois qu’il la sollicite, elle encourra alors le péché d’une part, et d’autre part, elle ne méritera pas la dépense, car elle se refuse à lui. En effet, le Messager صلَّى الله عليه وسلَّم épousa ‘Â’icha رضي الله عنها deux ans avant de consommer son mariage et n’a pris en charge ses dépenses qu’après la consommation du mariage.
Toutefois, même si la femme se refuse à son mari ce dernier demeure cependant dans l’obligation de subvenir aux dépenses des jeunes enfants.
Un autre recours est de demander au juge d’imposer au mari la dépense, et le juge la lui impose dès que la validité de la revendication de la femme est confirmée. Il faut savoir que même chez nous, le code de la famille impose au mari l’entretien du foyer. Il est donc possible d’avoir recours à nos juges et de faire constater les manquements de l’époux par rapport à ses devoirs et des tâches qui lui sont assignés. Il faut noter que la non prise en charge des besoins de la famille est une cause légitime de divorce.
3- Avoir recours à des tiers
Selon le caractère de la femme, l’autre voie de recours est d’impliquer des tiers, ce qui s’est toujours fait dans nos sociétés. En effet, pour atteindre son but, la femme peut, après avoir accompli ses devoirs conjugaux envers son mari et lui avoir obéit dans le bien, demander – après avoir sollicité l’aide d’Allâh – l’aide de ceux que son mari peut écouter, et qui pourraient l’influencer parmi ses proches et les hommes de son quartier. Pour ramener l’homme à rectifier son comportement, la femme peut aussi choisir de faire montre de beaucoup d’affection et d’attention envers son mari en évitant d’aller vers un bras de fer et en choisissant l’endurance, le pardon et la patience (comme on dirait chez nous « nahanté » ou essayer d’amadouer son conjoint). Allah (SWT) n’a-t-Il pas dit :
﴿ٱدۡفَعۡ بِٱلَّتِي هِيَ أَحۡسَنُ فَإِذَا ٱلَّذِي بَيۡنَكَ وَبَيۡنَهُۥ عَدَٰوَةٞ كَأَنَّهُۥ وَلِيٌّ حَمِيمٞ ٣٤﴾ [فُصِّلت]
Sens du verset :
﴾Repousse [le mal] par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux ﴿ [s. Foussilate (les Versets Détaillés) : v.34]
Ci-dessous encore 10 noms sublimes d’Allah à mémoriser sur les 20 qui nous reste insha Allah (qu’Il nous rétribue en hassanats !)
Al-Muntaqim المنتقم Le Vengeur
Al-Afuww العفو L’Indulgent
Al-Ra’ūf الرؤوف Le Bienveillant en grâce
Mālik-ul-Mulk مالك الملك Le Maître du Pouvoir
Dhul-Jalāli-wal-Ikrām ذو الجلال و الإكرام Détenteur de Majesté qui mérite d’être Exalté
Al-Muqsit المقسط L’Equitable
Al-Jāmi’ الجامع Le Rassembleur
Al-Ḡhani الغني Le Riche par excellence
Al-Mughni المغنى Qui satisfait les besoins de Ses créatures
Al-Māni’ المانع Le Défenseur