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LE STRETCHING : la gym qui cultive la prestance

On dit que le stretching allonge les muscles, fait grandir, affine la silhouette… Vrai ou faux ? Et s’il s’agissait avant tout d’acquérir un corps souple et gracieux, une démarche féline et un maintien de danseur classique ? Cette discipline se répand actuellement beaucoup à travers les clubs de remise en forme qui voient le jour depuis quelques années. Le stretching, du verbe to stretch qui veut dire étirer, est aussi beaucoup employé par les sportifs. Cela se comprend par la définition que l’on peut lui donner : c’est une forme d’exercice physique qui assure l’étirement des muscles et la mobilité des articulations. Le travail en statique, exigeant que la position d’extension soit tenue un certain temps apporte souplesse et musculature. C’est à la fois une méthode de détente physique mais aussi psychique (la concentration sur le corps permet le détournement de l’attention portée aux problèmes extérieurs).

BUTS et ACTIONS

Les trois champs d’application du stretching sont : la prévention, la performance et le mental.

1- Prévention : le stretching prévient les traumatismes musculaires et articulaires pour des types de lésions internes et externes. La cause de ces lésions étant souvent un échauffement inadapté (pour le sportif), le muscle n’étant pas prêt à une contraction ou à une extension.

2- Performance : il influe sur deux niveaux : mécanique et mental.

Mécanique : le muscle est rétracté, tendu, ce qui provoque un ralentissement de l’action et de l’amplitude du mouvement. Il améliore la souplesse qui fait pour certains sports barrière à la progression (ex : escalade, danse, gymnastique…).

3- Le mental : il y a polarisation de l’attention sur le corps, ce qui implique un effet calmant. Cela facilite la maîtrise respiratoire, il y a donc régulation du stress (c’est un facteur de performance pour le sportif non négligeable).

LES BIENFAITS DU STRETCHING

Il facilite les mouvements.
La mission des aponévroses consiste à limiter ou à favoriser la mobilité musculaire et articulaire. En les étirant, on gagne donc en capacité à se mouvoir. Les gestes deviennent plus fluides, plus amples. On s’assouplit.

Il rééquilibre le tonus musculaire.
On a tendance à contracter plus que nécessaire la plupart de nos groupes musculaires. Les étirer permet d’harmoniser l’activité tonique en fonction de nos besoins réels. Une vertu compensatrice indispensable aux sportifs. Ne répète-t-on pas qu’il faut s’étirer avant et après un effort.

On évite les douleurs chroniques.
Le muscle s’habitue aux positions incorrectes qu’on lui fait subir, surtout lorsque l’on manque d’activité physique. En améliorant la souplesse corporelle, le stretching évite ou améliore les raideurs, qui sont souvent les révélateurs d’un stress ou d’une souffrance psychologique.

On redécouvre son corps. 
En se concentrant sur une posture, en isolant une partie du corps pour l’étirer, on prend conscience de l’existence de zones oubliées, dégradées ou volontairement négligées. On peut ainsi ressentir certains muscles paravertébraux. Notre propre schéma corporel prend alors forme dans notre tête et on le situe mieux dans l’espace.

On se relaxe, sans en avoir l’air… 
Nos angoisses, nos conflits, nos inquiétudes, eux aussi, s’impriment dans notre corps, jusqu’à le mettre sous tension. En travaillant ses postures, en dénouant ce qui entrave le mouvement, on lâche prise. 
Cette sensation de détente par le stretching peut d’ailleurs fournir un tremplin vers d’autres méthodes de relaxation.

Il développe la concentration. 
Le stretching réclame une attention intense pour observer la posture ou le mouvement d’étirement recherché, pour sentir précisément le muscle qui travaille, pour accorder sa respiration au geste ou à l’attitude. La lenteur d’exécution, indispensable pour obtenir un meilleur allongement, participe à cet état de vigilance.

On met à l’épreuve sa volonté. 
Si vous ne faites aucun effort, personne ne le fera à votre place ! Pas question de faire semblant de contracter le quadriceps et de relever la pointe des pieds au maximum pour étirer le mollet, si vous désirez obtenir des résultats. Il est si facile de ne pas se donner à fond lors d’une séance.

On récupère de l’énergie. 
Finalement, en nous mobilisant corps et âme, ce contrôle total des gestes ou des attitudes nous remet en accord avec notre organisme, favorise la confiance en soi. On se détend au service d’un meilleur rendement musculaire et articulaire dans le but de récupérer une aisance perdue par négligence. Et on se requinque.

Le stretching est un exercice physique technique qui demande d’être précis dans les mouvements sous peine non seulement de n’en tirer aucun avantage mais aussi de se faire mal. C’est pourquoi il est utile de débuter l’activité sous les conseils d’une personne compétente en la matière. De plus, il est préférable d’adapter la séance à l’individu, de la personnaliser en prenant en compte les problèmes éventuels de santé (ex : problèmes de dos).

Le stretching a donc un effet très bénéfique sur le corps humain et son mental, il est utile à tout individu. Cependant tout le monde ne peut forcément s’y exercer du fait qu’il nécessite une certaine mobilité et parfois technicité (cas des personnes âgées). Il est particulièrement adapté au sportif pour la complémentarité qu’il offre à l’entraînement avec ses effets compensateurs ; régulateur de stress, il est particulièrement apprécié lors des compétitions.

 

 

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