Dans notre rubrique psycho cette semaine, Dr El Hadji Makhtar Ba neurologue et psychiatre, chef de clinique assistant a Fann, nous parle du sommeil et de son processus.
Qu’est ce que le sommeil chez l’être humain ?
Le sommeil est une perte naturelle, réversible, plus ou moins complète des rapports conscients avec l’environnement.
Une personne qui a vécu 60 ans a dormi pendant 20 ans. Nous dormons donc un tiers de notre vie. Les troubles du sommeil occasionnent une gêne diurne représentée par une sensation de fatigue, une somnolence et une difficulté de concentration ; des accidents et des arrêts de travail.
Ils sont souvent les symptômes révélateurs de nombreuses affections neuro-psychiatriques.
Le sommeil est constitué d’une succession de 4 à 5 cycles par nuit. Chaque cycle est espacé d’un court moment d’éveil avant que la personne ne replonge dans le sommeil. Ces cycles représentent les stades de vigilance.
Nous distinguons cinq stades de vigilance :
D’une part l’éveil et d’autres parts le sommeil lent léger stades 1 et 2, sommeil lent profond de stade 3 et le sommeil paradoxal.
Le temps de sommeil dépend d’une programmation génétique. Cependant, il subit l’influence des contraintes socio-professionnelles. A la naissance de 16h à 18h, il diminue progressivement avec l’âge. 12h à quatre ans, 11h entre 6 et 11 ans et à partir de onze ans 9et 10h. A l’âge adulte, il faut distinguer: les courts dormeurs (moins de 6h30), les moyens dormeurs et les longs dormeurs (plus de 9h). L’architecture de notre sommeil évolue avec l’âge ; il comporte plus d’éveils nocturnes qui deviennent également plus longs mais nous notons également une diminution du sommeil lent profond et du sommeil paradoxal.
Le sommeil a un caractère réparateur sur la fatigue et la somnolence. Durant ce moment, il est noté une baisse du métabolisme cérébral, mais aussi d’hormones de croissance et de la consolidation de la mémoire. Il joue un rôle fondamental dans les processus d’apprentissage.