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Le RDFN se positionne dans la mise en oeuvre effective du PSE

Le Réseau pour le Développement des Femmes du Nord (RDFN) est une organisation qui travaille à libérer les énergies et à insérer les femmes du nord dans l’entreprenariat féminin. Le réseau qui a vu le jour en 2011 a son siège à Dakar au N°673 aux HLM 2.  Il compte en ce moment 45 antennes qui regroupent à peu près 4000 femmes de Dakar à Bakel. Il est présidé par Mme Mariam Selly KANE DIOP qui a accepté en tant que femme de médias, usant de sa notoriété, de diriger le bureau exécutif du Réseau, épaulée en cela par une équipe pluridisciplinaire, professionnelle et attachée à la cause des femmes.

Le réseau pour le développement des femmes du nord (RDFN) est un projet qui s’insère en droite ligne dans la politique de lutte contre la pauvreté que le Sénégal a entrepris de dérouler depuis des années. Un programme qui compte sur l’adhésion et l’implication des populations. Et parmi cette population, les femmes sont en pôle-position.

Les femmes, piliers centraux dans la survie des ménages
rdfn - banlieue

Une antenne de la banlieue de Dakar

Les femmes représentent en effet, plus de la moitié de la population de notre pays et sont les garantes de la bonne marche des foyers, des familles et de la société. Force est de reconnaître que les femmes négocient leur participation au pouvoir par les rôles qu’elles jouent dans l’entretien matériel et moral de la famille. Lorsqu’elles deviennent soutien exclusif de la famille comme c’est de plus en plus le cas de nos jours, elles renforcent les espaces de pouvoir que leur délimite la culture. Elles mènent une négociation permanente entre, d’une part, leur statut de fait de chef de famille et leurs responsabilités très lourdes, et, d’autre part, les prérogatives que confère ce statut qu’on ne leur reconnaît pourtant pas. Ces difficultés ont appris aux femmes à sortir de leur rôle soumis traditionnel et à affronter les pressions familiales et communautaires; elles ont commencé à œuvrer ensemble pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de celles de leur communauté. Ces contextes actuels particulièrement contraignants prouvent qu’il est alors indispensable d’inscrire les questions d’autonomisation économique des femmes au cœur de la mise en œuvre effective du PSE. L’idée est d’appréhender les conditions requises pour leur permettre d’accéder à de nouvelles opportunités pour réaliser un changement transformationnel sur la vie et le statut des femmes et par conséquent de la population dans sa globalité. Partant de la concrétisation des nombreux engagements du Sénégal dans ce sens, cela commande l’utilisation d’une approche orientée vers le changement des conditions de vie et du statut des femmes dans l’économie et la société sénégalaise. Dans cette vaine, les femmes ne doivent pas être considérées comme un groupe vulnérable mais comme des agents de changement économique et leur permettre d’accéder à toutes les fenêtres d’opportunités offertes par le PSE.

RDFN, un think tank pour les femmes du Nord

C’est dans cette synergie d’actions que le Réseau de développement des femmes du Nord travaille pour aider les femmes de la région naturelle du nord du Sénégal, de Saint Louis à Bakel, à augmenter leurs capacités de conception et d’élaboration, d’organisation et d’opérationnalisation, de suivi et d’évaluation de leurs projets économiques afin d’en tirer le maximum de bénéfice et d’impact pour un développement durable.

En effet, beaucoup de femmes ont déjà des projets mais ne savent pas comment les appréhender, les présenter et les rendre opérationnels car elles ont eu l’expérience du crédit revolving, des groupements féminins et des tontines mais beaucoup ne s’en sortent pas pour autant malgré les mécanismes d’aide et de micro crédit mis en place. Le réseau a pour vocation d’accompagner chaque antenne dans la réalisation de son projet. De manière spécifique, il s’agit non seulement d’apporter un appui à la matérialisation des idées de projets en plan d’affaire bancable mais également d’apporter un concours dans la recherche de financement et l’appui conseil dans la mise en œuvre.

Restaurer le savoir-faire inexploité des femmes du nord
A la rencontre de l'antenne de Thialaga

A la rencontre de l’antenne de Thialaga

Le réseau ambitionne aussi de restaurer le savoir-faire inexploité des femmes du nord souvent accusées d’illettrisme donc non accompagnées et négligées. Il cherche à les accompagner dans leur savoir-faire en l’améliorant par de la formation adaptée, avec les outils qui sont les leurs, dans les langues qui sont les leurs et en respectant leur rythme d’adaptation.

L’innovation se trouve aussi dans le parti pris fait au sein de ce réseau d’impliquer dans les programmes, les femmes du nord qui vivent dans la banlieue de Dakar. En effet, la pauvreté des populations de la banlieue ne les empêche pas d’être le réceptacle naturel de ceux qui fuient les difficultés de toutes sortes au nord.

Alors, aider les femmes de la banlieue, c’est aussi aider les femmes et les familles du nord.

Positionner les femmes dans les projets majeurs d’agrobusiness

Le réseau envisage également de positionner résolument les femmes du nord dans des projets majeurs agro-industriels tout au long de la vallée. « En effet, la Californie du Sénégal est en construction et en marche. Les femmes du nord ont leur part de cette richesse. Elles vivent là depuis des siècles, leurs familles vivent là depuis des siècles et elles connaissent le travail de la terre. «Aujourd’hui il n’est pas question que le foncier leur échappe. Elles ont besoin d’entreprendre avec notre aide des projets ambitieux de petites et moyennes entreprises avec des débouchés sûrs et garantis de leurs récoltes; ce qui leur ouvrira enfin à elles et à leurs familles les portes de la prospérité », nous dit Mariam Selly Kane, la Présidente du Réseau.

RDFN, tampon entre la diaspora et les populations locales

Enfin le RDFN tente d’impliquer fortement les sénégalais de la diaspora qui ont tout intérêt à ce que les femmes et les jeunes qu’ils ont laissés au pays soient indépendants financièrement et autosuffisants. Des passerelles de collaboration sont ainsi faites entre leurs organisations dynamiques et le RDFN pour prendre en charge les questions de transfert des savoirs et de transfert des technologies.

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