Le PUDC, doté d’un budget de 113 milliards de francs CFA sur la période 2015-2016, est entièrement financé sur ressources propres du Sénégal. Il devrait permettre la construction et la réhabilitation de 3050 km kilomètres de pistes rurales et 250 forages et châteaux d’eau. Les infrastructures prévues par ce programme comptent également desservir 1016 villages et en électrifier 325.
Le PUDC ambitionne également de mettre à disposition 5000 équipements ruraux, notamment des décortiqueuses et des batteuses, pour l’allègement des travaux en milieu rural.
Les objectifs de ce programme sont les suivants :
Dans sa composante adduction d’eau potable et pistes rurales, le PUDC est en train de gagner son pari et des milliers de villageois qui n’ont plus qu’à tourner un robinet pour voir l’eau couler à flots bénissent tous les jours les initiateurs de ce programme. C’est le même son de cloche pour les éleveurs, particulièrement ceux du ranch de Dolly qui, auparavant, pouvaient attendre de 7h du matin à 19h le soir avant de pouvoir abreuver leur cheptel.
Un an après sa mise en œuvre, du nord au sud du Sénégal, d’ouest en est, châteaux d’eau et forages fleurissent un peu partout comme si une fée bienfaitrice les faisait pousser avec sa baguette magique, répandant ainsi le bonheur partout où elle passe. Car en effet, l’eau c’est la vie !
Ici, la fée c’est le directeur du programme, Mr Cheikh Diop qui, accompagné de ses équipes d’ingénieurs et du génie militaire ne se lasse pas à apporter le liquide précieux à des populations privées d’eau potable depuis … leur création !
En effet, dans le village de Ya Moussa dans la région aurifère de Kédougou pas loin de Dindifélo, les femmes devaient se lever tôt le matin pour creuser le sol afin de recueillir une eau boueuse qu’elles utilisaient pour la consommation de leur famille. Aujourd’hui, le forage construit par le Génie militaire en moins de cinq mois et fonctionnant à l’énergie solaire a permis aux villageois heureux d’ouvrir juste un robinet pour avoir de l’eau potable. Cette eau permettra également aux femmes d’orienter leurs forces vers le maraichage et gagner ainsi leur vie.
Sur les 60 forages prévus entre les départements de Bakel et Kédougou, 25 ont déjà été réalisés par nos vaillants militaires.
Dans la région de Louga la nappe est à peine à 100m. « Ici, c’est une zone ou l’eau est abondante et potable. A moins de 100 mètres de profondeur déjà, nous avions de l’eau potable mais il fallait pousser le travail pour chercher la qualité et en abondance’’, a soutenu le directeur de l’exploitation du forage, Khabane Fall. ‘’Le forage Taïba Nianguène pourra dés sa réception alimenter cinq villages qui l’entourent sur un rayon de 70 km’’, a indiqué M. Fall précisant que le village dispose désormais de l’eau.
Le PUDC consacre également une place de choix au développement du secteur pastoral. A ce propos, 336 abreuvoirs seront réalisés en 2016 dans les zones jugées à haut potentiel pastoral.
Le nouveau forage du ranch de Dolly appartient à la catégorie dite des « gros systèmes », selon l’expression d’un technicien en hydraulique. L’ouvrage d’une capacité de 240 mètres cube et d’une profondeur de 360 mètres aura une capacité de stockage de 1000 mètres cube. Il est prévu la réalisation d’un parc mixte pour le bétail et les petit ruminants, une prise d’eau pour les charrettes, 34 bornes fontaines, 14 abreuvoirs, le tout sur un réseau d’adduction d’eau de 105 kilomètres qui va couvrir 15 villages implantés dans le ranch.
Situé dans la communauté rurale de Thiel, le ranch de Dolly, d’une superficie de 87 500 hectares, a été inauguré en 1969 par le président Senghor qui voulait en faire une zone de repli et d’élevage intensif. Depuis 2013, le président Macky Sall qui s’est rendu sur place, a initié une politique de revitalisation du ranch, une politique mise en œuvre dans le cadre du Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).
Pour redonner au site sa vocation pastorale, il a promis la construction de forages pour régler la lancinante question de l’eau. Un mur de clôture est également en construction pour marquer les limites du site. ’’Le chef de l’Etat veut faire revivre le ranch qui occupe une place importante dans le développement du pays ». Le ranch est situé au cœur de la zone sylvo-pastorale, une zone d’élevage, explique Cheikh Diop, le directeur général du PUDC, relevant que plus de 2 millions de têtes de bétail fréquentent le site.
Bref pour toutes ces populations, le PUDC est simplement un programme de réhabilitation de la justice sociale !