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LE PRODAM : UN PROGRAMME REUSSI DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU SENEGAL

LE PRODAM : UN PROGRAMME REUSSI DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU SENEGAL

Si au Sénégal il y a un programme de lutte contre la pauvreté qui marche c’est bien le PRODAM (Projet de Développement Agricole de Matam). En effet ce projet de développement agricole a été mis en place avec comme cadre la création des Sociétés d’Intensification de la Production Agricole (SIPA) qui sont des entreprises rurales privées gérées par des paysans et qui sont rémunérés à partir des bénéfices réalisés.

Le rôle de ces Sipas est de :

  • Développer des périmètres horticoles pour améliorer les revenus des couches vulnérables,
  • créer des emplois pour lutter contre le chômage des jeunes en les intéressant aux métiers de la terre et ainsi arrêter le flux migratoire vers l’Europe au risque de leur vie,
  •  améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages
  •  lutter contre la pauvreté en permettant aux populations de s’enrichir grâce à leurs productions agricoles
  • augmenter les cycles de production agricole de manière à ce qu’elles s’étendent à longueur d’année et que les populations puissent vendre et exporter à longueur d’année
  • cultiver dans des zones qui n’étaient pas cultivables auparavant (comme dans la zone du Diéri)

Pour se donner les moyens de réussir, les responsables du projet ont mis en place les moyens suivant :

  • la maîtrise de l’eau : en implantant dans des zones non irriguées des forages à moindre coût et en utilisant la technique du goutte à goutte
  • en poussant les populations qui ne cultivaient avant que le petit mil en période d’hivernage vers le maraichage et d’autres cultures à longueur d’année
  • en exploitant des variétés adaptées selon la saison
  • en formant les jeunes aux techniques agricoles, managériales et de marketing
  • en encadrant les femmes et leur donnant accès à leur propre périmètre agricole.
  • En implantant des kiosques horticoles pour écouler les productions à un prix équitable pour les producteurs

Résultat, ce projet qui avait débuté dans ses phases expérimentales en 1995, repris dans sa phase 1 en 2004 s’est étendu de Matam à Kanel et aujourd’hui jusqu’à Podor. Les cultures qui ne se faisaient qu’au bord du fleuve et pendant l’hivernage dans les zones du Walo et du Ferlo, se sont étendues à l la zone du Diéri, zone plus peuplée mais aride, grâce aux forages et au système de goutte à goutte. Les populations travaillant sur les périmètres agricoles du projet sont bien formées et se sont enrichies. Les jeunes qui travaillent sur ces périmètres ne pensent plus à émigrer et ont appris à être de bons managers. Les femmes gagnent correctement leur vie et sont devenues autonomes. Les rendements des périmètres rizicoles ont plus que doublé.

Ceci n’est qu’un résumé de la façon dont le PRODRAM a changé la physionomie de la région de la vallée du fleuve Sénégal, en quelques années, nous reviendrons plus en détail dans nos prochains articles sur les différentes phases du projet, sur ses réussites et ses échecs, sur ses bailleurs, son excellent directeur, ses techniciens et ses acteurs.

Source photo : KABE

1 Comment

  1. Sana sabaly dit :

    Pouvons nous avoir des stage a PRODAM

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