Aider des familles démunies des pays en développement en leur procurant des chèvres, des moutons, de la volaille, des équipements et de la formation dans un esprit de solidarité est le projet développé par l´association de solidarité internationale Heifer. Heifer International dont le siège régional est à Thiès, accorde une importance particulière à l’équité de genre. Pour cela, il favorise l’accès des femmes à la prise de décisions et aux diverses ressources familiales, communautaires et celles provenant des projets et programmes.
Donner du petit bétail pour aider des familles sans ressources. C´est le pari tenu par l´équipe d´Heifer Sénégal. Cette association de solidarité internationale à but non lucratif lutte contre la pauvreté dans les pays en développement en finançant des projets d´élevage familiaux. Sa mission fondamentale est de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire au Sénégal et à la réduction de la pauvreté. Il intervient dans les régions de Diourbel, Thiès, Fatick, Louga, Saint louis et dans les régions de Matam, Kédougou, Kolda et le département de Bakel (région de Tambacounda) dans le cadre du projet USAID|YAAJEENDE. Pour améliorer la Sécurité alimentaire dans cette zone d’intervention, le développement de l’élevage à travers la promotion des espèces à cycle court comme les ovins, les caprins et la volaille, constitue un levier sur lequel s’appuie le projet avec les objectifs suivants :
Le projet s’est focalisé sur :
A travers le Passage du Don, chaque famille bénéficiaire d’animaux donne à son tour à une autre famille nécessiteuse, le même nombre d’animaux reçus et partage les connaissances techniques acquises.
Elles apprennent ainsi à mieux prendre soin de leurs animaux afin qu’ils soient plus sains et productifs et ce, grâce à une alimentation plus adéquate, à un logement, des soins vétérinaires et une bonne gestion de la reproduction.
Elles bénéficient des retombées des élevages et de l’agriculture à travers la consommation, la vente d’une partie des récoltes et des produits tels que le lait, le miel, le fromage et la peau.
Pour mieux l’articuler à l’approche globale du projet : l’Agriculture pour la Nutrition, des groupes de femmes appelés MTM (groupes de soutien mères à mères) ont été mis privilégiés pour bénéficier du passage du don.
Ainsi, on s’assurait, en plus d’accroître les actifs productifs au niveau local, que les produits issus de ces animaux (grâce au travail de formation et communication fait par le projet) seront utilisés par les femmes pour faire face aux carences nutritionnelles constatées.
Est-ce de l´assistanat? Non, du micro-crédit en animaux. Ce principe responsabilise les bénéficiaires, favorise la solidarité et permet peu à peu à une communauté entière de profiter de cette aide. La promotion de la participation représente une des clés essentielles de la transformation positive et du développement durable. La prise en compte de l’opinion de toutes les composantes des communautés et leur implication dans la planification, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des activités demeurent une opinion majeure de Heifer International.
Cette idée a déjà fait ses preuves depuis 1947, lorsque, dans le cadre du Plan Marshall, des fermiers américains ont décidé d´aider des agriculteurs polonais en leur procurant des vaches plutôt qu´une aide financière. Cette initiative avait contribué à reconstituer une partie du cheptel de la Pologne. Cette action qui a fait tâche d´huile est aujourd’hui la vocation de plusieurs associations dans le monde, réunies au sein du réseau Heifer International
Village de Sinthiou Dialiguel
Mme Rouguiatou a reçu en décembre 2012 3 brebis avec des formations sur les techniques de stabulation. Elle a déjà passé le don de 3 brebis à une autre famille et aujourd’hui, elle lui reste 7 moutons et en a vendu 10 à 400 000 Fcfa. Avec cet argent, elle a acheté un stock d’aliment bétail pour ses animaux, elle a payé la scolarité de ses 4 ans et a construit 300 briques pour reprendre sa maison en paille
Mme Marie SOW a reçu 3 brebis, a passé le don de 3 brebis à une autre famille. Aujourd’hui, elle a un troupeau de 5 moutons et a vendu 6 autres moutons à 305 000 Fcfa. Avec cet argent, son fils s’est marié et toutes les charges de ce mariage ont été soutenues par la vente de ses animaux. Grâce à ses animaux reçus de yaajeende, elle se sent aujourd’hui en sécurité parce que ses animaux constituent un moyen de résilience en cas de besoin.
Maymouna DIALLO, 33 ans, originaire du village de Madihou/Kédougou, maman de 4 enfants. Ayant bénéficié lors des deuxièmes passage de don, elle a acheté 20 autres œufs de pintades qu’elle a fait couver. Aujourd’hui avec 17 pintades, elle réussit a prendre en charge certains besoins grâce à son élevage. Elle a vendu 6 pintades et a put acheter deux chèvres, des fournitures scolaires pour ses enfants et des habit neufs. Son quotidien s’améliore petit à petit elle tend vers l’autonomie.
Aïssatou DIALLO, 51 ans, originaire du village de Kafori/Kédougou, mère de 6 filles qui se sont mariées. Elle a à sa charge 3 enfants. Ayant reçu 10 poules et 2 coqs en 2012 est aujourd’hui avec plus de 23 sujets ; POG déjà effectué. Ne s’étant jamais activé autour de l’élevage, aujourd’hui, grâce à l’USAID YAAJEENDE elle pratique l’élevage, la vaccination et la construction d’un bon poulailler est a son actif. Pour diversifier son cheptel, elle a vende 6 poules et 5 coqs pour acheter une chèvre mais aussi elle subvient à ses besoins grâce à sont poulailler. Elle a acheté des habits neufs pour elle et ses filles.
Sadio KANTE, 43 ans originaire du village de Kafori/Kédougou. Ayant reçu 10 poules et deux cops en 2012, elle a connu quelques difficultés liées aux mortalités accusées dés le début du placement. Aujourd’hui avec une trentaine de sujets, elle a passé le don de 12 sujets à deux nouvelles familles. Elle vend régulièrement des sujets pour subvenir à ses besoins. Toute la scolarité des ses enfant Elle a vendu au total 9 coqs et 14 poules pour acheter deux chèvres qui ont donné naissance à 3 chevreaux.
Elle consommes 3 fois par semaine des œufs , elle s’oriente plus dans un élevage de production pour gagner encore plus en autonome financière.