Accueil » Développement personnel » Psycho » L’affirmation de soi : un outil d’épanouissement indispensable

L’affirmation de soi : un outil d’épanouissement indispensable

L’affirmation de soi ou assertivité est un mode comportemental de communication qui se définit par opposition à trois types de comportements inadaptés communément présentés par les patients. Ces comportements sont :

  • L’inhibition ou blocage de l’action: c’est un comportement qui génère, par excès d’anxiété, par manque de modèles comportementaux et/ou par autocensure, le non-dit, l’incapacité à dire non, à faire des demandes, à exprimer ses émotions, à donner son avis surtout s’il est contraire à celui de l’interlocuteur;
  • L’agressivité: c’est un comportement qui résulte, comme l’inhibition, d’une mauvaise gestion des émotions hostiles, d’un manque de modèles comportementaux et/ou de pensées négatives ou stressantes. À la différence de l’inhibition, les émotions s’extériorisent de façon bruyante dans le non verbal et cinglante dans le contenu en tout cas au détriment de l’interlocuteur et de la relation à l’autre, risquant alors de déclencher en chaîne des réactions dévastatrices ;
  • La manipulation: c’est un comportement agressif déguisé. L’art du déguisement est au cœur de la stratégie du comportement manipulateur. La manipulation volontaire ou involontaire prend sa source dans une stratégie d’évitement de l’échange dès lors qu’il y a risque de contradiction, d’affrontement, de conflit ou de désaccord.

L’affirmation de soi émerge ainsi par élimination de ces attitudes éthiquement dysfonctionnelles : c’est l’expression efficace sincère et directe de ce que l’on pense, ce que l’on veut, ce que l’on ressent sans anxiété excessive, tout en respectant ce que pensent veulent et ressentent les autres, et sans redouter la confrontation.

Cependant ce comportement n’est ni inné ni spontané, il doit s’apprendre et être mis en place volontairement.

Pour utiliser une image, si le rapport d’influence entre moi et l’autre est signifié par le poids relationnel sur les deux plateaux d’une balance, alors, dans le comportement inhibé, je suis très léger et l’autre pèse lourdement dans la relation. Dans les comportements agressifs et manipulateurs, je pèse lourdement dans la relation et le poids de l’autre est négligeable. Au contraire, dans le comportement affirmé, l’autre et moi-même pesons le même poids, sans qu’aucun des deux ne soit négligé, au point de cintrer le fléau de la balance sans pour autant le dérégler.

L’affirmation de soi n’est pas une qualité intrinsèque ou une aptitude invariante: c’est un axe de conduite que l’on choisit d’adopter à un moment précis ; l’alternative se renouvelle donc face à chaque situation de la vie.

On ne peut pas parler de « personne affirmée », le qualificatif affirmé ne peut s’utiliser que pour un comportement. Or la survenue de tel comportement, plutôt que de tel autre, dépend de trois facteurs:

  1. Les compétences, notre savoir-faire, d’où l’importance de travailler les techniques de communication quand nos apprentissages ne nous les ont pas données (conditionnement vicariant, intriqué à notre histoire personnelle);
  2. L’état émotionnel, d’où l’importance de se mettre en situation de jeu de rôle, mobilisatrice de l’émotivité par la présence de l’autre, des associations personnelles vis-à-vis de la situation et de l’imaginaire personnel, en lien avec son histoire;
  3. La manière de percevoir les rapports humains, soi-même et le monde, donc des traits de personnalité, et les schémas de fonctionnement (pour les cognitivistes).

 

Référence : L’affirmation de soi est inspire du livre sur l’affirmation de soi des auteurs Anne-Marie CARIOU-ROGNANT,  Anne-Françoise CHAPERON et Nicolas DUCHESN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Login