Jadis la deuxième plus baie au monde après celle de Rio, la baie de Hann n’est aujourd’hui même plus l’ombre d’elle-même. Tas d’immondices, amas de déchets solides jonchant un peu partout le long de la plage campent le décor. À cela s’ajoutent une contamination des eaux de baignade et une odeur pestilentielle qui rendent les lieux presqu’infréquentables. Une situation qui s’explique par une négligence de la dimension environnement lors de l’installation d’usines dans cette partie de la capitale sénégalaise. Le développement des activités industrielles n’a fait qu’empirer les choses. Certaines des usines versent directement leurs eaux dans la mer ce qui cause l’importance des volumes d’eaux résiduaires industrielles et déchets solides.
À côté des industriels, figurent les populations qui sont également responsables de la dégradation de la baie de Hann. Des habitations sont implantées au sein même de la zone industrielle sans aucune prise en compte des règles d’aménagement. Petit-Mbao, Grand Mbao et Hann, des villages traditionnels lébous ont connu eux aussi des extensions qui ne sont pas favorable à la sauvegarde de la baie. Ces populations déversent leurs eaux usées domestiques dans la baie. Voilà entre autres causes ce qui a causé la dégradation de la baie de Hann qui était un atout touristique considérable.
Aujourd’hui, son niveau avancé de pollution ne va pas sans conséquences. Elles ont pour nom maladies infectieuses, perte de revenu pour les populations et perte de l’usage d’un milieu favorable au tourisme et aux loisirs.
Malgré les multiples projets entrepris par l’État ou de tierces personnes pour sauver cette baie, rien n’est encore vraiment fait. Et on est encore loin de retrouver ce qui attirait jadis les populations et les touristes.