Le monde étant découpé en différents fuseaux horaires, tous les pays n’entrent pas en même temps dans la nouvelle année ! Car s’il est minuit et une minute au Sénégal, il n’est que 19h et une minute à New York aux Etats-Unis. Les habitants de New York sont donc toujours dans l’ancienne année ! Ainsi à chaque heure, il est forcément minuit quelque part sur la terre !
En 46 avant notre ère, l’empereur romain Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes et des commencements. D’ailleurs le mois de janvier doit son nom au dieu Janus. Celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le passé).
Sous Charlemagne, l’année commençait à Noël, le 25 décembre. Du temps des rois capétiens, l’année débutait le jour de Pâques. Ce n’est que depuis 1622, que le nouvel an est à nouveau fixé au 1er janvier. Une mesure prise par le Pape qui permet surtout de simplifier le calendrier des fêtes religieuses.
Chez les musulmans, le nouvel an se fête le jour du départ en exil du Prophète Mohammed de la Mecque à Médine, l’hégire. Le calendrier musulman basé sur la lune est décalé d’année en année de 10 jours. C’est ainsi que les musulmans ont fêté cette année le jour de l’an au mois d’octobre dernier. Les chinois eux, fêtent la nouvelle année entre le 20 janvier et le 18 février. Chez les tibétains, le nouvel an s’est fêté, pour l’année 2009 par exemple, le 25 février. Mais la date varie tous les ans. Dans la religion Juive, la nouvelle année « Roch Hana » se fête en septembre-octobre.
La tradition du Nouvel An remonte à Babylone, 2000 avant J.-C. Cette fête avait lieu au printemps pour honorer le dieu Mardouk qui protégeait les récoltes.
On prétendait à l’époque que celui qui saluait l’arrivée du 1ier janvier en s’amusant, en riant et en faisant bonne chère, passerait une année heureuse et prospère.
Lors de certaines fêtes païennes, on allait jusqu’à offrir des sacrifices humains à une idole. Certaines de ces fêtes s’accompagnaient d’orgies sexuelles, d’adultère, de fornication. Lors des fêtes de Janus, on mangeait et on buvait sans retenue, on se soûlait et on s’adonnait à toutes sortes d’actes impurs.
Saint Sylvestre était le 33ème pape de la chrétienté, et il ordonna la construction des premiers monuments chrétiens de l’époque. Il est mort le 31 décembre 335, le jour de la grande fête romaine célébrant la fin de l’année passée. Il participa au concile de Nicée en 325, s’opposant aux partisans de l’arianisme qui est le courant théologique d’Arius qui reniait le caractère divin de Jésus. Donc Sylvestre défendait la divinité de Jésus.
Pour rappel le concile œcuménique de Nicée le premier (il y en eu 2) est le nom donné à un concile général des évêques de l’Empire romain qui se tint à Nicée (aujourd’hui, İznik, en Turquie) en Bithynie, sur convocation de Constantin Ier, du 20 mai au 25 juillet 325, sous les épiscopats de Sylvestre de Rome, d’Alexandre d’Alexandrie, d’Eustathe d’Antioche, d’Alexandre de Constantinople et de Macaire de Jérusalem.
Le concile avait pour objectif de résoudre les problèmes qui divisaient alors les Églises d’Orient, problèmes disciplinaires et surtout problème dogmatique mis en évidence par la controverse entre Arius et son évêque Alexandre.
Se rendant en Orient, Constantin se rend compte très vite du grand nombre de dissensions au sein du christianisme. Afin de rétablir la paix religieuse et de construire l’unité de l’Église, et sans doute aussi de parvenir à ses fins politiquement, il décide de réunir un concile. Celui-ci rassemble des représentants de presque toutes les tendances du christianisme.
En effet, chaque patriarcat était indépendant et disposait de son propre magistère, de sorte qu’un excommunié dans un patriarcat pouvait faire lever son excommunication dans le patriarcat voisin, ce qui créait un désordre préjudiciable à la foi chrétienne.
Après plusieurs mois au cours desquels les évêques ne parvinrent pas à se mettre d’accord sur un texte décidant de la nature de la relation du Christ au Père, l’empereur menace les quatorze récalcitrants. Trois restent fidèles à leurs conceptions, dont Arius, et sont excommuniés.
Une confession de foi est adoptée :
« Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, Créateur de toutes choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré du Père, c’est-à-dire, de la substance du Père. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; engendré et non fait, consubstantiel au Père ; par qui toutes choses ont été faites au ciel et en la terre. Qui, pour nous autres hommes et pour notre salut, est descendu des cieux, s’est incarné et s’est fait homme ; a souffert et est mort crucifié sur une croix, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux, et viendra juger les vivants et les morts. Et au Saint-Esprit. »
C’est donc de là que la divinité de Jésus, fils de Marie, Prophète de Dieu a été décrété, tandis qu’une frange des Chrétiens rejoignant Arius s’y opposaient farouchement. Le Pape Sylvestre faisait partie de ceux qui étaient contre Arius, il mourut le 31 décembre. Voilà pourquoi le jour de l’an est appelé le jour de la Saint Sylvestre.
Il faut noter que les chrétiens orthodoxes ne fêtent ni noël, ni la saint Sylvestre. A plus forte raison les musulmans qui devraient s’en abstenir…