D’un abord facile, Rama Thiam est restée la même, celle-là qui tenait en haleine les amoureux des dramatiques du mardi soir sur la RTS. Contrairement à ses rôles quelques peu négatifs, celle que nous avons rencontrée est le contraire de ce qu’elle incarne dans ses rôles… Suivez-là…
Toute une vie, de 1970 à nos jours ! Rama Thiam a consacré toute sa vie au théâtre. De la Troupe Arabe en passant par le Fil dramatique, troupe dirigée par Djiby Mbaye, Rama a intégré la compagnie Diamoney Tey en 1974, sous la houlette d’El Hadj Abdoulaye Seck qu’il considère comme le père du théâtre populaire sénégalais.
Rama Thiam a marqué son temps par son talent, son assurance à incarner des rôles de composition. Actrice principale dans Koumba am ndèye ak Koumba amoul Ndèye, cette pièce qui a vu son succès accroître d’un coup, Rama Thiam, plus déterminée que jamais, est encore active dans le milieu. Aujourd’hui, elle est la marraine d’honneur du Réseau des femmes entrepreneurs culturelles du Sénégal dont le siège social se trouve au centre culturel Blaise Senghor.
La soixantaine révolue, la partenaire de Lamine Ndiaye et consorts continue de se battre dans sa Médina « Angle Goumbeu » où elle crèche depuis plusieurs décennies en location. « Qu’on n’attende pas notre disparition pour nous honorer à titre posthume », avertit-elle d’emblée. Rama estime que les autorités doivent s’enquérir de leur situation et pourquoi pas leur attribuer des maisons, leur soulageant, elle et tous les autres comédiens de sa génération qui subissent encore chaque mois le fardeau du loyer mensuel.
En attendant que son cri du cœur se fasse entendre et qu’une « cité des artistes » soit érigée, elle continue ses sorties entre tournages de sketches et promotion de produits via son entreprise Séné Promo, qui s ‘active dans la publicité.