Vivre et laisser vivre
Nous allons larguer les amarres du Bateau Debbo et nous intéresser aujourd’hui à la vie de couple et à la posture que devrait adopter la femme sénégalaise moderne, mariée, à cheval sur deux cultures. Sa culture identitaire d’une part et la culture occidentale, acquise à l’école et parfois lors de plus ou moins longs séjours à l’étranger, d’autre part crée souvent des contradictions qui influent énormément sur nos vies de couple. Nous donnerons des conseils à celles qui, mariées, au foyer ou en activité, veulent bien gérer le mari, les enfants, sa famille, ses amis, en essayant de ne pas y laisser santé et joie de vivre.
Comment faire pour ne pas subir le dictat de la société et sa grande complice, c’est-à-dire nous-mêmes les femmes, qui nous contraignons à assumer parfois des situations presque impossibles à gérer et nous exposons ainsi aux maladies cardio vasculaire, au stress, goitres et autres dépressions qui deviennent notre lot quotidien.
Eh bien, ici notre devise est : au diable les problèmes, vive la Vie !
Oui ! Parce que bon sang, Dieu créa les hommes et les femmes et Il ne dit pas aux uns « vivez comme bon vous semble » et aux autres « subissez jusqu’à ce que mort s’en suive !» Non, pas du tout ! Alors, pourquoi est ce que nous femmes sénégalaises, devons nous tout sacrifier à l’autel du mariage ? Nos mamans, tantes et grand-mères nous ont toujours dit « jiggeen daye mougne » (la femme doit subir et être patiente) c’est notre lot. Oui, mais leur époque et la nôtre sont très différentes. Donc, nous ne pouvons pas et ne devons surtout pas subir ce qu’elles enduraient.
Il est vrai que dans nos sociétés africaines, ce ne sont pas deux personnes qui s’unissent mais deux familles. Deux familles issues parfois de milieux différents, de cultures différentes et parfois même de religions différentes. Et l’on s’attend à ce que tout ce beau monde qui se fréquente, parfois quotidiennement, parfois périodiquement, parfois sporadiquement, s’entende à merveille ou au moins assez cordialement. Et à qui incombe ce rôle d’ombutsman familial ? A la femme pardi !
On nous a tellement martelé que c’était cela notre destinée, que la plupart d’entre nous y sommes plus ou moins préparées, jusqu’au jour où il faut pratiquer. Et c’est là qu’il faut tester nos capacités à faire des miracles !
Vie de couple au Sénégal
Un homme jette son dévolu sur notre fragile personne, nous enlève de notre douillet cocon familial, pour nous installer chez lui, tout en nous promettant un amour éternel. Mais voilà : nous devons partager cet amour avec celui qu’il porte à sa mère, ses sœurs, ses pères et frères. Les mâles de la famille en général ne posent pas trop de problèmes mais les femmes ! Si belle maman est plutôt calme et gentille, on trouvera la pire des pestes chez les belles-sœurs et si les sœurs sont cools, souvent belle-maman est une lionne, prête à vous dévorer à la moindre erreur.
Les dix commandements
Nous voilà donc, cohabitant avec des agneaux et des loups. Comment faire pour vivre en paix dans ce contexte ? D’après notre petite expérience de la vie, en suivant les règles suivantes :
Règle numéro 1 : d’abord avant tout savoir qu’à l’impossible nul n’est tenu ! Et qu’ensuite savoir que Dieu a dit « Je n’ai créé les êtres humains et les djinns que pour qu’ils M’adorent » donc ne jamais oublier que la raison première de notre existence sur cette terre, est d’adorer le Tout Puissant ;
Règle numéro 2 : faire en sorte d’avoir de bonnes relations avec toutes les personnes qu’on fréquente, quelque soit leur nature ou caractère, et particulièrement quand on est marié ;
Règle numéro 3 : quand on vit dans un couple, et qu’on aspire à vivre en paix la meilleure attitude, c’est d’établir une bonne communication avec son partenaire, et ensuite avec tous les membres de la famille au sens large. Il faut communiquer d’abord et se comprendre ensuite ;
Règle numéro 4 : une fois qu’on s’est bien compris, pas de compromis ni de compromissions, la maitresse de maison, c’est nous et jusqu’à preuve du contraire, c’est à nous d’établir les règles de bienséance dans le foyer ;
Règle numéro 5 : que la belle famille nous ait adopté ou pas, faire comme si elle nous avait bien accepté et avoir toujours de beaux gestes envers elle, mais toujours s’aménager son coin retrouvaille avec son époux loin de tout le monde ;
Règle numéro 6 : éviter les conflits au maximum en gardant le silence la plupart du temps, on ne sait jamais ce que pense quelqu’un qui ne parle pas. Et s’efforcer de rendre tout acte hostile par un acte généreux ;
Règle numéro 7 : si cela ne suffit pas, ignorer les personnes hostiles et se consacrer à son mari et son ménage et composer avec ceux qui vous veulent du bien ;
Règle numéro 8 : faire en sorte que fêtes et autres évènements familiaux se passent le plus souvent chez nous, ainsi on garde le mari à côté de soi et tous les autres avec ;
Règle numéro 9 : s’aménager quand même des moments de sortie avec son mari, ou à défaut avec ses propres amies, ses sœurs, cousines ou enfants, résultat, après une bonne sortie tout est relativisé ;
Règle numéro 10 : si tous ces efforts s’avèrent vains et qu’on n’a pas la paix à la maison, alors se référer à la règle numéro 1 ! On est d’abord sur terre pour adorer Dieu ! On fait table rase de tout et on recommence avec quelqu’un d’autre. Bunu kène raye ! (que personne ne nous tue!).
Bienvenue à dundu.com !
Enfin un article sense sur les femmes et la societe senegalaise. Merci pour ces lecons de vie et de redonner aux femmes senegalaises confiance en elles et a l’institution du mariage.
Bravo!
machala article bien rédigé.Nous édifie sur pas mal de zones d’ombre,esperant que ces conseils seront appliqués à bon escient par la femme sénégalaise.bravo à tte l’équipe de Debbosenegal particuliérement à la directrice générale,vive la FEMME .merci
Hello Nina, je te reconnais là surtout dans la dernière phrase lol!