J’ai eu la chance de passer beaucoup de temps avec mes enfants vu mon statut de femme au foyer, ce que les femmes qui travaillent ne peuvent pas faire car leur présence sur le marché de l’emploi les empêche de répondre aux exigences de la famille. Elles sont écartelées entre la sphère domestique et professionnelle..
Malgré les multiples occupations, il faut savoir garder du temps pour ses enfants. Passons nous assez de temps avec nos enfants ? Voilà une question que tout parent devrait se poser. Pour qu’un enfant se sente bien, il a besoin d’un contact permanent avec ses parents, ce temps est nécessaire pour asseoir sa sécurité affective. De même que les tout-petits ont besoin d’être portés, serrés dans nos bras, les plus grands quant à eux, ont besoin d’être regardés, écoutés et appréciés pour s’épanouir et bâtir leur personnalité. Il faut savoir que le temps que nous accordons à nos enfants leur donne confiance en eux-mêmes et les aident à grandir. L’attention que nous leur accordons est la condition de leur autonomie future. Bien sûre cela ne signifie pas d’être à leur entière disposition, ni de céder à tous leur désirs.
C’est le temps que nous passons avec eux qui détermine la qualité du dialogue. Dès leur plus tendre enfance, mon époux et moi avons préféré parler à nos enfants de façon « claire ». Bon nombre de membres de nos familles ont critiqués cette façon « claire » de leur parler, mais nous restons convaincus que notre méthode n’était pas mauvaise.
Parler à ses enfants, a toujours été difficile dans notre société sénégalaise où beaucoup de sujets sont tabous, et on a souvent peur de perturber l’enfant en ne trouvant pas les mots justes. Il ne s’agit en aucun cas de tout dire à son enfant, car dans le dialogue il doit rester à sa place d’enfant.
La communication est la clé de rapports humains respectueux et fructueux. Davantage encore entre parents et enfants, entre le trop et le pas assez, un subtil dosage est à trouver.
Dans la société sénégalaise malheureusement les enfants ne sont pas suffisamment écoutés, au lieu d’établir un dialogue franc bon nombre de parents optent pour la solution du « père fouettard » et font en sorte que leurs enfants les craignent plus qu’ils ne les respectent.
Au vue de mon expérience personnelle, je reste persuadée que l’enfant se construit dans le dialogue avec ses parents.