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Cri du cœur d’une mariée sans enfants : merci à la covid !

Mariée depuis deux ans, mon mari et moi n’avons pas encore d’enfants. Trop souvent aujourd’hui encore, l’attente d’une grossesse pèse sur la femme et non sur l’homme. À la grande tante de mon mari de me dire “Et toi alors, tu es enceinte?” ou à sa grand-mère: “On l’attend pour quand ce bébé?” ou même à sa mère de me faire des réflexions insistantes sur ma “potentielle grossesse”.

Sans parler de mes collègues femmes qui épient toutes mon ventre pour constater la présence ou non d’un polichinelle. Être enceinte serait-il encore uniquement une affaire de femmes, à discuter uniquement entre femmes, au 21e siècle?! Mon mari ne comprend pas pourquoi ces remarques et ces regards me font rouspéter. Il ne les a pas subis, y compris de sa propre famille, heureusement pour lui.

Les remarques et attentes de nos entourages se sont un peu taries ensuite, notamment grâce à la Covid (merci à la covid d’avoir ralenti les évènements sociaux, et de ce fait les regards et commentaires des uns et des autres!). Arrêtez de mettre la pression de la grossesse sur les femmes !

Aujourd’hui, cela fait plus de deux ans que nous essayons, mon mari et moi, de fonder une famille. Plus de deux ans que j’essaye d’être enceinte et de porter une espérance de vie en moi. Plus de 2 ans que j’en viens à envier, silencieusement et coupablement, les femmes qui font des fausses couches (elles, au moins, peuvent être enceintes). Plus de deux ans que je pense tous les jours à cet échec. Plus de deux ans que, mensuellement, j’accumule déception et culpabilité. Ces sentiments sont décuplés par cette pression que nous subissons de notre entourage (féminin, je le souligne).

Néanmoins, j’aimerais qu’on arrête de me rappeler que moi je n’arrive pas à concevoir. J’aimerais que les femmes arrêtent d’être si sexistes. J’aimerais qu’on arrête de faire peser les grossesses sur les femmes. J’aimerais que les gens ne voient pas les jeunes mariées comme des pouliches dont on attend l’annonce d’heureux évènements, mais comme des femmes à part entière. J’aimerais que ma souffrance ne soit pas accentuée par cet entourage manquant de bienveillance, d’empathie, de tact et de délicatesse. J’aimerais que les gens ne considèrent plus les grossesses comme un sujet commun, mais respectent la vie privée des jeunes mariés.

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