Comment une femme doit-elle acquérir ou dispenser le savoir en Islam ?
13 Jan, 2017
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Mounina Kane
On a posé la question au Cheikh Muqbil Ibn Hâdi’l Wâdi : quelle est la science religieuse que la femme doit apprendre ?
Sa réponse a été la suivante : le Prophète (PSL) a dit « la quête de la science est un devoir pour tout musulman ! » La femme se doit donc d’apprendre :
- le dogme à partir du Coran et de la Sunna. Elle doit s’organiser pour consacrer un temps dans sa journée à l’apprentissage de la science religieuse,
- elle doit apprendre la prière, à la manière dont le Prophète (PSL) a prié.
- Si elle a de l’argent ou des bijoux, elle doit apprendre ce qu’Allah (SWT) lui a ordonné comme impôt légal (Zakât),
- Si sa profession est le commerce, elle doit apprendre les règles du négoce,
- Si elle a un autre métier, elle doit apprendre les règles relatives à ce métier,
- La pudeur ne doit pas l’empêcher de s’informer sur sa religion mais en se conformant aux règles (en apprenant auprès d’autres femmes ou de gens pour qui elle n’est pas une tentation : père, frère, mari, tuteur ou dans des conditions où elle n’est pas une tentation pour son maître).
Quelles sont les conditions qui entourent l’enseignement religieux dispensé par une femme ?
Le Messager d’Allah (PSL) a dit : « Transmettez de moi ne serait-ce qu’un verset » et « Quiconque dissimule une science, elle lui servira de bride le jour de la Résurrection ».
Dans ce contexte, la femme qui a acquis la science doit-elle la transmettre même si son état de femme lui impose certaines restrictions ?
La réponse est oui. La femme qui a acquis la science religieuse se doit de la transmettre à
- d’autres femmes comme elle,
- à ses enfants, ou d’autres enfants de sexe masculin impubères,
- aux membres de sa famille de sexe masculin qui ne lui sont pas haram
- en ce qui concerne les autres hommes, elle peut le faire de derrière un voile sous forme de question-réponse et sans complaisance dans la voix, comme cela s’est fait au temps des prédécesseurs.
- Il n’est pas permis à une femme quel que soit l’étendue de sa science de se lever et de faire un sermon parmi les hommes, car tout en elle, y compris sa voix est une tentation pour les hommes.
Source: Recueil de fatwas concernant les femmes