La confiance en soi, cet eternel thème qui nous concerne tous, surtout nous les femmes. Notre éducation n’a pas toujours favorisé la confiance en soi pour les femmes. Nous sommes des éternelles « assistées » parce que considérées comme fragiles et précieuses, donc à protéger. Cet état de protection peut limiter la confiance en soi. Nous ressentons la nécessité de prendre les avis des uns et des autres par exemple avant de décider quelque chose. C’est ainsi que ce manque de confiance impacte notre assertivité. En effet sans confiance en soi, l’affirmation de soi devient quasi impossible. Et pourtant, grâce à un travail sur soi, il est possible de développer la confiance en soi, sa capacité d’affirmation et aussi de se mettre en valeur.
La confiance en soi permet d’exprimer ses besoins, de poser des limites, de savoir dire non sans blesser et de prendre sa place et toute sa place dans la société.
La société attend de nous douceur, quand on ne l’a pas, nous sommes taxées de « dures » voire même d’homme!
Pour développer la confiance en soi, il faut commencer d’abord par réfléchir sur ses forces et ses faiblesses. Pour cela appuyer vous sur des situations réelles et concrètes.
1) Trouvez dans votre expérience une seule dans laquelle vous avez fait preuve de confiance et identifiez ce qui a été à l’origine de cette confiance en soi, décrivez cette expérience dans les détails : où, quand, comment, avec qui, quoi, pourquoi etc.
2) Quels sont les éléments qui vous ont permis d’être en confiance à ce moment là, dans cette situation là?
3) Même exercice dans le cas d’une situation où vous avez manqué de confiance.
Vous avez identifié vos moments de confiance et les raisons qui vont avec, vous avez aussi identifié vos moments de manque de confiance et les conditions qui le créent.
Vous avez mesuré vos forces et vos faiblesses. Les atouts sur lesquels s’appuyer et les faiblesses à améliorer pour développer la confiance en soi. Le manque de confiance en soi n’est pas figé, ce n’est pas seulement l’apanage de certains et pas d’autres. Cela dépend de nos situations, de notre environnement, de nos croyances et de nos capacités. Chacun de ces éléments peut se travailler. Il faut d’abord identifier l’origine de notre manque de confiance pour y remédier.
4) Dire non et poser des limites, c’est possible!
Difficile de dire non! Vous êtes souvent à la recherche de l’éternel compromis qui au final ne satisfait personne, ni vous, ni votre interlocuteur? Et pourtant que d’efforts consentis pour au final des déceptions de part et d’autre! Alors tant qu’à faire, sachez dire non et poser des limites. Des limites géniales ou acceptables pour tous!
Ne pas pouvoir dire non a un coût : En tant que maman, nous sommes souvent testées par nos enfants. Ayant compris notre situation, ils en profitent et négocient tout! Ils savent que nous allons céder de toutes façons nous ne savons pas dire non.
Dans la vie professionnelle c’est pareil. Notre patron nous sollicite jusqu’à des heures parfois impossibles ou nous confie des tâches qui sortent même du cadre contractuel parfois. Récemment une cliente me disait « je connais toute la famille de mon patron, tout le monde passe par moi pour leurs démarches et quand je suis lasse, c’est même son épouse qui m’appelle pour m’encourager et me remonter le moral ».
Nos collègues en usent parfois, en nous sollicitant parce que eux ont « d’autres obligations ». Ne sachant pas dire non, nous acceptons mais avec quelles conséquences? Je vous laisse à vos réflexions. Je propose à chacune de faire le test une seule fois en repensant à une situation dans laquelle elle n’a pas su dire non : que s’est ‘il passé ensuite? dans votre tête et votre esprit? Qu’avez vous ressenti. qu’est il arrivé ensuite?
Poser des limites permet d’éviter le non qui vous parait difficile. C’est parfois anticiper les demandes et pour celà, vous devez avoir bien identifié vos besoins. Répondre à une demande, c’est satisfaire un besoin exprimé par quelqu’un d’autre. Reformulez la demande pour savoir à quoi vous répondez. Votre réponse sera non? Expliquez à votre interlocuteur pourquoi vous répondez non. Pour cela vous pouvez utiliser certaines « techniques » :
– commencez par montrer une émotion comme « je suis gênée, je suis embarrassée, je suis désolée etc »
– ensuite utiliser une formule inclusive comme le « et » par exemple, « je suis désolée et en même temps je dois, je suis …. »
– puis faites une proposition à votre interlocuteur, qu’il n’ait pas l’impression d’être abandonné : » demain en revanche, je pourrai…..si ça te convient toujours »
Vous pouvez aussi utiliser la technique de la négociation. Il s’agit ici de répondre oui en sollicitant quelque chose à votre tour. C’est peut être plus délicat dans le cadre professionnel, mais aujourd’hui les employeurs apprécient les personnes pro actives. L’ère du béni oui oui est révolue non? Un collaborateur capable de faire des propositions est apprécié le plus souvent. Tout est question de posture. Essayez, que risquez vous?
Bonne réflexion. Nous pouvons en reparler si vous le souhaitez.