Elle est l’une des animatrices les plus pros de la TFM. Bessel Basse est une jeune femme dynamique qui n’hésite pas comme on dit « à mouiller le maillot » rien que pour la satisfaction des téléspectateurs. En effet les dimanches, elle nous offre un reportage réalisé par son équipe et elle-même dans les villages les plus reculés du Sénégal, du nord au sud, d’ouest en est.
Si beaucoup d’émissions sont critiquées sur les différentes chaines de notre petit écran, on ne peut en dire de même pour l’émission Horaire bi présentée par cette belle jeune femme polyglotte en langues locales et qui parvient aisément à communiquer avec plusieurs ethnies au Sénégal. Prenant le bus comme le font les sénégalais qui prennent les bus appelés « horaires » pour se rendre à l’intérieur du Sénégal, l’animatrice parcourt des centaines de kilomètres avec son équipe avant d’arriver à destination.
Une fois sur place, Bessel n’hésite pas une seconde à se vêtir comme les populations locales, à marcher pieds nus, à faire la cuisine avec les femmes, à manger les mêmes mets que ses hôtes, bref à vivre la même vie que les populations trouvées sur place, en oubliant tout son petit confort dakarois. Et il faut avouer que pour une citadine ce n’est pas aisé et c’est tout à l’honneur de l’animatrice. J’en connais beaucoup qui ne se bousculeraient pas pour faire ce qu’elle fait mais Bessel, elle, semble très à l’aise dans toutes ces communautés et, en véritable « guide du routard », nous dévoile les us et coutumes et les richesses du Sénégal des profondeurs.
Chaque dimanche c’est un plaisir renouvelé de se mettre devant le petit écran pour découvrir comment vivent nos compatriotes dans un nouveau coin du Sénégal. Dakar n’est pas le Sénégal et hélas plein de nos compatriotes qui vivent dans la capitale connaissent plus le mode de vie des français ou des américains que celui de leurs propres compatriotes. En initiant ce genre d’émission, TFM frappe un grand coup en matière de découverte du terroir et mérite bien ainsi son slogan de « miroir du Sénégal ».
En tout cas nous disons un grand bravo à notre sœur Bessel à qui il arrive aussi parfois des revers comme ce malheureux commentaire qu’elle avait fait sur le peuple Bedik dans le Sénégal Oriental et qui lui avait valu de vives critiques et même une plainte des étudiants de cette communauté. En effet, ils lui reprochaient dans ses commentaires après son passage dans leur communauté, d’avoir prêté à ce peuple «la promotion de l’inceste» et le fait que leurs femmes pouvaient avoir jusqu’à cinq enfants avant de songer au mariage. Des propos jugés choquants et déplacés. Mais hélas ce genre de situation n’est pas à exclure dans ce genre de reportage et c’est les risques du métier. Mais c’est ainsi que l’on devient une grande professionnelle et que l’on s’améliore au fur et à mesure au point de devenir un grand reporter culturel. Nous lui disons bravo et persévère Bessel !