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Psycho: Le cas d’Andreas Lubitz, le copilote de Germanwings

Le plus important crash aérien en France, depuis l’accident du Concorde, est survenu le 27 février 2015 dans les Alpes, faisant 150 morts.
Les circonstances de l’accident sont encore floues, mais la piste la plus précise est la maladie mentale du copilote.
Tous les éléments concourent à cette hypothèse. Mais la question qu’on se pose est de savoir si réellement la seule thèse de la maladie mentale suffit à expliquer cette tragédie ou bien s’il y avait d’autres facteurs.
L’ex-petite amie de Lubitz rapporte qu’il lui avait promis qu’on se souviendrait de lui pour l’éternité et que grâce à lui le système des transports aériens allait changer.
Cependant, les enquêtes révèlent que Lubizt n’avait effectué des recherches sur le système des cockpits qu’à la veille de l’accident ; ce qui laisse supposer qu’il n’a pas prémédité son coup pendant longtemps.
Les choses semblent cependant multifactorielles, comme toujours d’ailleurs en matière de maladie mentale.
La compagnie le reconnaissait comme fragile psychologiquement, ce qui serait à son détriment, car son rêve de devenir pilote de ligne était hypothéqué. Une digestion qu’il aurait eu du mal à effectuer.
Il a souffert d’un état de stress post-traumatique durant sa formation de pilote qui lui a valu l’arrêt pour 18 mois puis repris et passage de son examen avec succès après des bilans psychologiques satisfaisants avec cependant la note particulière de Sic (suivi psychologique nécessaire).
Lubizt a bénéficié d’un arrêt maladie au moment des faits, mais qu’il avait déchiré et caché à sa compagnie. Cependant, on ne connaît pas le motif exact de cet arrêt.
La question qui se pose est alors celle-ci : comment gérer une personne fragile dans une entreprise afin de prévenir des actes de frustrations préjudiciables à plus d’un titre.
Certains métiers sont pourvoyeurs de stress. Le pilote de l’air en fait partie. Pour preuve, Lubitz est connu comme étant une personne fragile (selon sa petite amie et selon le rapport de son dossier médical). Fallait-il le dissuader de poursuivre cette carrière dès les premiers signes de stress réactionnel lors de sa formation et l’orienter vers un métier moins stressant ?
Il avait développé un trouble bipolaire avec des épisodes dépressifs francs très probablement réactionnel à une situation de stress, survenant sur un terrain de fragilité psychologique.
Il vivait ainsi une souffrance personnelle devant le vécu d’un sentiment d’injustice par rapport à ses collègues, un vécu d’auto dépréciation devant sa difficulté à maintenir et/ou entretenir une relation sentimentale, un vécu de fragilité professionnel devant l’existence conjointe de troubles visuels d’origine psychosomatique (liés aussi à un stress chronique et incompatible à long terme au métier de pilote) et qu’il sentait sa situation professionnelle en danger devant une campagne annoncée de digression du personnel.
Lubitz a ainsi profité des faiblesses du système quant à la communication entre son médecin traitant et son entreprise en dissimulant les certificats d’arrêt de travail ; et d’autres séries de circonstances favorables : la région des Alpes qu’il connaît bien pour y avoir effectué des stages, l’absence du pilote, … Pour ainsi commettre son acte.
En conclusion, la maladie mentale de Lubitz a été un facteur de poids dans la survenue de cet acte très probablement suicidaire. Mais son environnement socioprofessionnel a entretenu des frustrations qui ont conduit progressivement à la réalisation de cet acte.
La maladie mentale est encore un problème très fortement influencé par le milieu où évolue l’individu.

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