Dans le cadre de la crise du Covid 19, notre magazine Debbosenegal.com ouvre une page sur la vie des sénégalais de la diaspora, sur leur vécu quotidien et dans cette situation exceptionnelle. Nous sommes allés à la rencontre de Son Excellence Madame Batoura Kane Niang, Ambassadeur du Sénégal en République du Congo.
Bonjour Excellence, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Tout d’abord, voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Batoura KANE épouse NIANG, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal en République du Congo (Brazzaville).
Avant le Congo, j’étais Ambassadeur du Sénégal en Guinée entre 2008 et 2012.
Je suis ex cadre portuaire, ancienne Directrice Adjointe au Centre TRAINMAR de Dakar (Institut de Formation portuaire) de Dakar logé au COSEC. J’ai intégré le Port Autonome depuis 1988.
Je suis titulaire d’un MASTER I en Commerce International et Marketing à ETICCA Dakar et d’un MASTER II en Communication (option Communication de Crise) après avoir intégré la Faculté de droit de l’UCAD avec un DEUG en Droit et un niveau de licence en Relations internationales.
Merci. Quel est le nombre de sénégalais vivant en République du Congo ?
Selon les inscriptions au niveau du service consulaire, nous les estimons à environ vingt à vingt cinq mille (20 à 25.000). Cependant, il faut noter que depuis 2017, le Congo traverse une crise économique et financière liée à la chute du prix du baril de pétrole et pour un pays qui tire environ 80 % de ses ressources du pétrole, la situation est difficile. Ainsi, beaucoup de compatriotes sont soit, rentrés au pays, soit partis vers d’autres pays. On note aussi l’arrivée de nouveaux compatriotes sur le sol congolais.
Comment est organisée la communauté sénégalaise ici ?
La communauté sénégalaise est organisée comme suit :
L’ambassade n’intervient en général pour les compatriotes qui ont des problèmes que lorsque ces correspondants ou leur Président sont bloqués. C’est l’occasion pour nous de remercier et de rendre hommage à l’Association des Jeunesses sénégalaises de Brazzaville à la tête de laquelle, le Président Abdoulaye THIAW et son équipe pour l’aide qu’elle apporte à l’ambassade dans l’assistance aux compatriotes dans les coins les plus reculés de la capitale et à l’intérieur du pays en tant que relais consulaires. Cette assistance est multiforme : ça va de l’intervention auprès des services de sécurité en faveur des compatriotes, à l’aide aux membres malades ou en difficultés et quelquefois même au rapatriement de membres dont le séjour au Congo constitue un risque.
Je rappelle que près de 80 % des sénégalais vivants au Congo sont des jeunes.
L’épidémie de COVID 19 on le sait a touché presque tous les pays africains. A combien s’élève le nombre de cas ici ?
A ce jour 6 mai 2019, le Congo a enregistré 236 cas positifs, dont 26 guéris et 10 décès.
Y a-t-il des cas parmi nos compatriotes ? Si oui, comment sont-ils pris en charge ?
A ce jour, nous n’avons connaissance d’aucun cas de Covid chez nos compatriotes. Cependant, nous restons en contact permanent avec les associations de sénégalais dans l’ensemble du territoire congolais et les contacts du comité de crise au niveau national sont communiqués aux différents Présidents d’association.
A l’instar des autres pays, le Congo a dû adopter des mesures de confinement dans le pays. Comment le vivent nos compatriotes ?
A l’instar des congolais et de tous les étrangers qui vivent dans le pays, nos compatriotes respectent les mesures de confinement, et du couvre feu décrété dans le cadre de l’état d’urgence instauré depuis le 31 mars par le Président Denis Sassou NGUESSO. Nous avons communiqué sur les mesures barrières pour arrêter cette pandémie.
Pouvez-vous nous dire s’il y’a des sénégalais qui étaient en visite en République du Congo et qui se retrouvent bloqués à cause de la fermeture des frontières ?
Oui, nous avons recensé une quinzaine de cas de compatriotes bloqués avec la fermeture des frontières. Il s’agit principalement d’experts venus en mission de consultance à la FAO, d’opérateurs économiques venus dans le cadre de leurs affaires et de consultants dans d’autres domaines.
Comment sont-ils pris en charge ?
Pour les experts de la FAO, ils ont saisi l’Ambassade pour dire qu’ils sont pris en charge par ladite structure et ont renoncé à l’aide du gouvernement. Un autre consultant Médecin a aussi renoncé à l’aide au motif qu’il peut se prendre en charge.
Les autres ont tous reçu l’aide du gouvernement mise en place dans le cadre de la première tranche.
Le ministère des Affaires Etrangères a mis en place une plateforme d’écoute et d’aide pour les sénégalais de la diaspora, comment appréciez-vous cette action?
Nous l’apprécions positivement, parce que 80 % de nos compatriotes vivant au Congo sont des jeunes et sont dans le secteur informel notamment dans le petit commerce. A l’instar des autres compatriotes de la diaspora, les sénégalais du Congo sont concernés par l’aide consentie par le Chef de l’Etat. Cette aide est une bouffée d’oxygène pour des gens qui, depuis plus d’un mois, n’ont pas ouvert leurs magasins. La distribution des fonds a commencé avec la première tranche qui concerne les compatriotes en transit selon les procédures mises en place par le Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en fonction des inscriptions sur la plateforme du MAESE. Dans l’ensemble, ça se passe bien.
Cette aide vient en complément à la politique d’aide sociale que l’Ambassade a mis en place pour soutenir les personnes les plus vulnérables.
Y a-t-il au sein même de la communauté sénégalaise une forme de solidarité face à cette situation inédite ?
Face à la pandémie, à ma connaissance, seul un médecin en mission de consultance à Brazzaville a alloué une aide à Keur Serigne Touba de Brazzaville afin de les soutenir dans le confinement.
Par ailleurs, à l’instar de toutes les communautés étrangères vivant au Congo, la nôtre est en train de collecter des fonds pour soutenir le gouvernement congolais dans cette épreuve qui est venue allonger les difficultés du pays frappé depuis 3 ans par une crise économique et financière liée à la chute drastique du prix du baril du pétrole, principale ressource du pays, ainsi que par des inondations et érosions qui ont fait plus de 300.000 sans abris.
Je voudrais terminer par remercier très sincèrement, au nom de tout le personnel de l’Ambassade et en mon nom personnel, la revue Debbosenegal pour l’intérêt porté à notre mission diplomatique et surtout à nos activités. Je souhaite pleins succès à votre revue.
Mme Batoura KANE NIANG
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire
De la République du Sénégal
En République du Congo
BRAZZAVILLE
Nous sommes très honorés.
Avant sont arrivé en 2012
La Jeunesse sénégalaise souffrait au Congo a cause des tracasseries policière.
Pour d3poser une carte de résidence il fallait payer une cotion de rapatriement c’est elle qui a dit niettte au point que cette cotion est éliminée ect ect Ya na pleins
La seule qui a réuni sont peuple face a tous les généraux et commissaires pour dire a son peuple dites leur ce que vous vivez. Pour essayer d’apporter des solutions
La liste est longue……..
Nous la souhaitons éternellement comme ambassadeur au congo